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03/04/2022 | Press release | Archived content

Prise de Tchernobyl : quels sont les risques environnementaux ?

La centrale nucléaire de Tchernobyl est à la merci de l'armée russe depuis plusieurs jours. La poussière radioactive provoquée par une éventuelle destruction du site pourrait avoir des effets non seulement en Ukraine, mais sur une bonne partie de l'Europe. Quels sont les risques, au juste ?
Des militaires dans la ville fantôme de Pripyat (Ukraine), près de la centrale nucléaire de Tchernobyl, le 4 mars 2022.AFP

Nouvelle offensive sur le sol ukrainien. Ce vendredi 4 mars au matin, l'Agence d'inspection des sites nucléaires ukrainienne a déclaré que la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, était désormais entre les mains des forces armées de la Fédération de Russie. Le site a pris feu à la suite de tirs des assaillants dans la nuit de jeudi à vendredi, mais aucune fuite nucléaire n'a été détectée. Le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Dmytro Kuleba, a exhorté l'adversaire a cessé le feu sans délai, en prévenant que l'explosion d'une telle centrale serait "dix fois plus grosse que Tchernobyl".

Russian army is firing from all sides upon Zaporizhzhia NPP, the largest nuclear power plant in Europe. Fire has already broke out. If it blows up, it will be 10 times larger than Chornobyl! Russians must IMMEDIATELY cease the fire, allow firefighters, establish a security zone!

- Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) March 4, 2022

Au sujet de Tchernobyl, Geo aborde les dégâts environnementaux que pourrait provoquer une explosion du site. Selon Anton Guerachtchenko, conseiller du ministère de l'Intérieur ukrainien, "si le dépôt était détruit par des frappes d'artilleries de l'adversaire, la poussière radioactive recouvrirait l'Ukraine, le Bélarus et les pays de l'Union européenne".

"La Russie possède déjà tout l'arsenal nucléaire suffisant"

Selon Maxence Cordiez, ingénieur dans le secteur de l'énergie interrogé dans les colonnes du magazine, il n'y a toutefois pas lieu de craindre une catastrophe environnementale. "E n tant que premier arsenal nucléaire mondial en termes de tête (près de 6 000 têtes nucléaires), la Russie possède déjà tout l'arsenal nucléaire suffisant pour créer, si elle le voulait, des bombes sales, sans avoir besoin de Tchernobyl", indique le spécialiste. Il s'agirait plutôt, selon lui, d'une "stratégie offensive" effectuée dans un lieu stratégique, situé à la frontière entre l'Ukraine et la Biélorussie.

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