AFREXIMBANK - African Export-Import Bank

11/16/2021 | News release | Archived content

IATF 2021 : Les start-ups encouragées à développer l’innovation

L'innovation est le moteur de la productivité, de la création de valeur et de la distribution des richesses, ont déclaré des experts à Durban à l'occasion de la deuxième Foire commerciale intra-africaine (IATF 2021), qui a démarré le 15 novembre et se poursuivra jusqu'au 21 novembre.

Les experts ajoutent qu'elle constitue également l'un des éléments les plus essentiels d'une croissance soutenue et d'une transformation économique rapides comme celle à laquelle aspirent les nombreuses initiatives à l'échelle du continent africain, y compris la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

À cette fin, les spécialistes de l'entrepreneuriat et de l'innovation ont souligné que l'innovation est un défi à relever si l'on veut parvenir à une zone de libre-échange pour le continent.

L'Union africaine (UA) encourage les jeunes représentant près de 33 % de la population du continent à mettre l'accent sur l'innovation ; dans la mesure où ces derniers sont l'avenir du continent et ont, par conséquent, un rôle central à jouer dans tout projet visant à développer l'Afrique.

Dr Patrick Ndzana Olomo, Chargé des Investissements et de la Mobilisation des ressources et Coordinateur de l'Innovation à l'Union africaine, déclare que l'intégration de l'Afrique assurerait au continent un marché d'environ 1,3 milliard d'habitants. Il s'agit selon lui d'une ressource énorme pour aider l'Afrique à sortir de la pauvreté, à développer l'investissement dans les compétences, les transports et les infrastructures afin de permettre aux jeunes de pouvoir répondre aux besoins du marché mondial de l'emploi et de l'industrialisation. Pour compléter la dimension commerciale de la ZLECAf, l'innovation doit maintenant être sérieusement envisagée afin que le processus du commerce intra-africain soit couronné de succès.

Dr Olomo s'exprimait lors d'une table ronde à l'IATF 2021 à Durban, où des jeunes faisant partie des 150 bénéficiaires du commerce intra-africain ont fait part de leurs inquiétudes quant à la circulation difficile des biens et des services entre certains pays africains, qui constitue un obstacle majeur à la création d'un marché commun pour le continent.

En réponse aux préoccupations soulevées par ces jeunes, le Directeur d'Afreximbank en charge des Relations avec l'UA/ZLECAf et de la Politique commerciale, M. Yusuf Daya, a souligné qu'une quarantaine de pays parmi la cinquantaine d'États membres de l'UA signataires de l'accord sur la ZLECAf, ont déjà ratifié le protocole relatif à la circulation des biens et des services. Par ailleurs, il a affiché son espoir de voir les pays restants faire de même dans les meilleurs délais afin de terminer cette phase de la réalisation de la zone de libre-échange continentale.

L'Afrique dépense près de 110 milliards de dollars US pour l'importation de denrées alimentaires et près de 60 milliards de dollars US pour l'importation de produits pharmaceutiques en provenance de l'extérieur chaque année. Cette manne financière pourrait facilement circuler en Afrique si seulement l'innovation, à côté du commerce, était adoptée comme base de l'industrialisation.

Selon M. Daya, c'est la raison pour laquelle Afreximbank met l'accent sur l'industrialisation, exhortant les jeunes à être plus innovants dans leur approche des solutions pour le développement du commerce et de l'investissement en Afrique.

Aujourd'hui, la Banque est très enthousiaste à l'idée de financer des startups pour réaliser son rêve d'un marché panafricain. En effet, à ce jour, le continent n'a investi que 1,7 milliard de dollars US dans des startups pour une population de près de 1,3 milliard d'habitants. À titre de comparaison, Singapour a investi 4 milliards de dollars US dans le même secteur pour une population de 5 millions d'habitants.