United Nations General Assembly

10/11/2021 | Press release | Distributed by Public on 10/11/2021 13:21

Deuxième Commission: Développement durable

(Le résumé complet sera disponible plus tard dans la journée.)

RÉUNION VIRTUELLE SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

M. SHANTANU MUKHERJEE, Chef du Service de l'analyse des politiques intégrées au sein de la Division des objectifs de développement durable du Département des affaires économiques et sociales (DAES), a présenté quatre rapports du Secrétaire Général.

Le premier, intitulé « Les technologies agricoles au service du développement durable: ne laisser personne de côté » (A/76/227), reconnaît que la science et la technologie ont le potentiel d'accélérer le changement transformateur des pratiques agricoles à l'appui du Programme 2030. Dans ce contexte, le rapport analyse les tendances technologiques en agriculture et les avantages potentiels, les risques et les incertitudes entourant les technologies émergentes. Des exemples sont donnés de technologies prometteuses, notamment les biotechnologies, les technologies numériques, les énergies renouvelables, la mécanisation et l'avancement des données, qui peuvent contribuer à fournir des solutions intégrées pour les objectifs de développement durable (ODD) en stimulant la production, en améliorant l'efficacité, en minimisant les déchets et en réduisant la pénibilité dans les systèmes agroalimentaires.

Le second rapport, intitulé « Parvenir au développement durable: réaliser le Programme de développement durable à l'horizon 2030, notamment grâce à l'adoption de modes de consommation et de production durables, en faisant fond sur Action 21 » (A/76/212), fait le point sur la mise en œuvre du Programme 2030 pour le développement durable. Dans son évaluation, a poursuivi M. Mukherjee, le rapport note qu'un an après la pandémie de COVID-19, une grande incertitude entoure encore les perspectives économiques mondiales. Selon les estimations, le PIB mondial a chuté de 4,3% en 2020, ce qui s'est accompagné de l'ajout d'environ 120 millions de personnes dans l'extrême pauvreté. Dans sa conclusion, le rapport indique que la pandémie a révélé les faiblesses des modèles de développement actuels. Dans ce contexte, la transformation de nos économies nécessitera de changer la façon dont nous produisons, traitons, utilisons et gérons nos ressources, ainsi que la conception et la mise en œuvre de la politique économique, a souligné le rapporteur. Cela nécessiterait des « changements systémiques » et un engagement sans précédent de la communauté internationale pour transformer ces modèles.

Le troisième rapport présenté est intitulé « Suivi et application des Modalités d'action accélérées des petits États insulaires en développement (Orientations de Samoa) et de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d'action pour le développement durable des petits États insulaires en développement" (A/76/211) et A/76/211/Corr.1). Il passe en revue les progrès réalisés dans la mise en œuvre des Orientations de Samoa au cours de l'année écoulée.

Concernant l'indice de vulnérabilité multidimensionnel, le rapport indique que « la communauté internationale ne peut pas continuer à déclarer que les PEID constituent un cas spécial pour le développement durable en raison de leurs vulnérabilités particulières, sans, à tout le moins, répondre à leur demande de longue date d'un tel indice ».

Enfin, le rapport du Secrétaire général intitulé « Garantir l'accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable » (A/76/206), donne un aperçu des progrès accomplis en vue d'assurer l'accès de tous à une énergie abordable, fiable, durable et moderne et met en évidence les mesures prises par les États Membres et les autres parties prenantes à l'appui de cet objectif. Le rapport fait également le point sur la mise en œuvre de la Décennie des Nations Unies pour l'énergie durable pour tous 2014-2024, sur le dialogue de haut niveau sur l'énergie et sur les efforts récents et prévus d'ONU-Énergie à l'appui de l'objectif 7 de développement durable.

Mme MAMI MIZUTORI, Représentante spéciale du Secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe, a présenté « le rapport surla mise en œuvre du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030) » (A/75/240), qui recense les progrès accomplis et les bonnes pratiques à même d'aider les pays à surmonter les difficultés que pose une mise en œuvre effective.

La réduction des risques de catastrophe doit être au cœur de « Notre Programme commun » pour une planète prospère et durable pour les générations actuelles et futures, a d'emblée souligné Mme Mizutori. D'autant plus que le rapport confirme une tendance alarmante à la hausse de ces risques, avec les pertes économiques et les dégâts ou la destruction d'infrastructures essentielles que provoquent les catastrophes.

Fin 2020, plus de 120 pays avaient fait état de stratégies pour la réduction des risques de catastrophe. Cependant, la mise en œuvre est trop lente, les défis sont nombreux et la coopération internationale pour les pays en développement est à la peine. En outre, les évaluations des risques doivent aller au-delà des catastrophes naturelles pour intégrer les risques biologiques, environnementaux et technologiques. La pandémie de COVID-19 a également montré la nécessité d'améliorer la compréhension des vulnérabilités.

Le Secrétaire général appelle les pays à surmonter les difficultés institutionnelles, en termes de capacités et de financement, qui empêchent la cohérence dans le développement, la mise en place et le suivi de la réduction des risques de catastrophe, ainsi que dans l'adaptation aux changements climatiques et aux plans de développement durable, a souligné Mme Mizutori. Le Secrétaire général reconnaît également qu'une approche inclusive fondée sur les droits de l'homme peut faciliter l'institutionnalisation de la participation multipartite et aider à lutter contre les inégalités.

Une réunion de haut niveau de l'Assemblée générale en 2023, qui se terminera par l'adoption d'une déclaration politique intergouvernementale, devrait fournir des directives pratiques et des recommandations pour accélérer les mesures durant les sept dernières années du Cadre de Sendai, a conclu la Représentante spéciale

M. IBRAHIM THIAW, Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies pour combattre la désertification, a présenté la section II de la note du Secrétaire général intitulée Application des conventions des Nations Unies sur l'environnement(A/76/225), qui présente le « rapport du secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique ».

Il a déclaré que la désertification et la dégradation des sols font partie des « blessures les plus sérieuses que nous nous infligeons à nous-mêmes ». La sécheresse est l'une des principales menaces à la paix et à la stabilité, a-t-il ajouté. Il a néanmoins vu une raison d'être optimiste puisque la restauration des sols paraît être l'une des solutions les moins coûteuses pour relever aux défis tels que les changements climatiques et la réduction de la biodiversité. Il a quand même rappelé qu'il faudrait 1,7 planète pour absorber les modes de consommation actuels.

M. Thiaw a demandé que les sols soient au centre des efforts de développement durable. Il a appelé à la réalisation de l'objectif 15 de développement durable (préserver et restaurer les écosystèmes terrestres). « La gestion durable des sols est l'action la plus concrète que la communauté internationale peut entreprendre. » Il a estimé que cela peut générer des millions d'emplois durables, particulièrement pour les femmes et les jeunes, et atténuer la vulnérabilité des pays les plus pauvres. Il a ensuite insisté sur les conséquences négatives des sécheresses et exhorté la communauté internationale à les considérer pour ce qu'elles sont: « des urgences mondiales ». Seule la coopération internationale permet de remédier à ces urgences qui ne connaissent ni frontières ni idéologies politiques, a conclu M. Thiaw.

Mme ELIZABETH MARUMA MREMA, Secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique, a présenté le « rapport de la Secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique » figurant à la section III de la note du Secrétaire général A/76/225. Elle a indiqué espérer que la COP 15 de la Convention, qui sera convoquée en deux segments en octobre 2021 et avril-mai 2022, débouchera sur une déclaration de Kunming. Des réunions virtuelles des organes subsidiaires de la Convention ont été organisées pour préparer la COP 15, a-t-elle poursuivi. La vingt-quatrième session de l'Organe subsidiaire sur les aspects scientifiques, technologiques et techniques, réunie virtuellement, fut très suivie. La priorité y a été donnée aux questions directement liées au cadre mondial de la biodiversité pour l'après 2020 et des recommandations seront formellement adoptées lors de futures réunions physique, a précisé Mme Mrema.

Les préparatifs du cadre mondial de la biodiversité pour l'après 2020 sont également à un stade avancé, a-t-elle souligné, avant d'indiquer que les discussions sur le projet de cadre se poursuivront lors d'une session de reprise en janvier 2022 à Genève, pour faire avancer les négociations en vue de sa finalisation et de son adoption, lors de la réunion de la COP 15, en avril-mai 2022. Enfin, Mme Mrema a informé la Deuxième Commission qu'une réunion virtuelle de haut niveau pré-COP a été organisée par le Gouvernement de la Colombie, en consultation avec le Secrétariat, le 30 août 2021.

La Secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique a précisé que le rapport soumis comprend également des détails, comme demandé par la résolution 75/219 de l'Assemblée générale, sur le lien éventuel entre la pandémie de COVID-19 et la biodiversité ainsi que les implications de ce lien sur les efforts de relève à mettre en œuvre. Elle a conclu son intervention en déclarant que « le recouvrement de la biodiversité doit être considéré comme le défi déterminant de notre temps ».

Mme STEFANIA GIANNINI, Secrétaire générale adjointe à l'Éducation au sein de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a présenté le « rapport de la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture sur l'éducation au service du développement durable dans le cadre du Programme de développement durable à l'horizon 2030 » (A/76/228).

Le texte fait le point sur la mise en œuvre de l'éducation au développement durable dans le cadre du Programme 2030, en particulier pour ce qui concerne le lancement de la feuille de route pour l'éducation au développement durable de l'UNESCO. Il comprend un compte rendu de la Conférence mondiale de l'UNESCO sur l'éducation en vue du développement durable organisée en mai 2021 à Berlin, ainsi que les conclusions des consultations menées auprès des États Membres, des principales parties prenantes et des organismes des Nations Unies.

Mme Giannini a déclaré qu'il fallait mieux préparer les enseignants et les apprenants à faire face aux changements climatiques, et qu'un travail d'action climatique devait être une composante clef des programmes de tous les secteurs du système éducatif.

Conformément à la déclaration de Berlin, les États membres de l'UNESCO sont appelés à verdir leur programme scolaire. « Les jeunes sont anxieux et exigent cela », a martelé Mme Giannini. L'UNESCO va organiser une session spéciale à la COP26 de Glasgow le mois prochain, rassemblant les ministres de l'environnement et de l'éducation de tous les pays pour mettre en œuvre ces changements de programme, a annoncé la Secrétaire générale adjointe.

Les fermetures d'écoles dans de nombreux pays, parfois totales, à cause de la pandémie, créent des dommages incalculables, a-t-elle aussi noté, appelant à ce que tous les plans de relèvement éducatifs soient « sexo-spécifiques ». « Nous vivons un moment décisif pour faire face à une double crise, éducative et climatique », a conclu Mme Giannini.

M. JAMES GRABERT, Directeur de la Division de l'atténuation de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a fait part, au nom de Mme Patricia Espinoza, Secrétaire exécutive de la CCNUCC, des conclusions de la section I du rapport (A/76/225) du Secrétaire général sur l'application des conventions des Nations Unies sur l'environnement, à savoir le « rapport de la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques sur les travaux de la Conférence des Parties à la Convention ».

La pandémie de COVID-19 a bouleversé le calendrier de la CCNUCC en 2020 et a eu des retombées importantes sur sa capacité à atteindre ses objectifs, a fait savoir M. Grabert. L'absence de négociations formelles en 2020 s'est traduite par un manque de décisions formelles sous l'égide de la CCNUCC, a-t-il précisé. Aussi le Secrétariat de la Convention a-t-il renforcé son soutien juridique et procédural et a facilité les réunions virtuelles afin que les Parties puissent continuer à progresser dans le cadre de la Convention, du Protocole de Kyoto et l'Accord de Paris.

Une autre réalisation importante en 2020 a été la facilitation de l'entrée en vigueur de l'amendement de Doha, établi par le Protocole de Kyoto en 2012. En raison du report de la COP26, qui aura lieu à Glasgow en novembre, les présidences des Conférences des Parties et des organes subsidiaires ont organisé des consultations virtuelles avec les Parties et les groupes de négociation sur l'Accord de Paris ou sur le financement de l'atténuation et de l'adaptation.

Nous sommes en retard sur le calendrier fixé par la CCNUCC, a fait observer M. Grabert. La pandémie a réussi à ralentir les travaux mais elle n'a pas ralenti les changements climatiques, a-t-il prévenu. En outre, elle a désavantagé les populations qui étaient déjà vulnérables. Nous devons intensifier et donner un nouvel élan à l'action pour le climat pour réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre et augmenter la résilience, a plaidé M. Grabert. Nous devons agir de manière décisive et urgente, a-t-il conclu.

M. LIFENG LI, Directeur du Département des sols et de l'eau de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a présenté le « rapport du Secrétaire général sur la lutte contre les tempêtes de sable et de poussière » (A/76/219). Il a indiqué que les tempêtes de sable et de poussière sont une préoccupation grandissante pour la communauté internationale. Ces tempêtes affectent directement la réalisation de l'objectif 11 de développement durable (rendre les villes sûres et durables) et engendrent des coûts économiques, sociaux et environnementaux qui ne cessent de s'accroître, a-t-il expliqué.

Le Directeur a insisté sur le rôle de la Coalition des Nations Unies pour la lutte contre les tempêtes de sable et de poussière, qui regroupe 15 entités onusiennes et qui en est à la phase de mise en œuvre de son action. La nature transfrontalière de ces tempêtes a ainsi poussé la Coalition à donner la priorité à l'encouragement des collaborations régionales entre pays touchés par lesdites tempêtes, a-t-il indiqué. La mobilisation des ressources nécessaires au financement de la réponse à ces phénomènes sera la prochaine étape critique. Enfin, il a déclaré que de nombreuses lacunes subsistent en ce qui concerne la compréhension de ce phénomène, notamment la collecte de statistiques. Il convient de combler ces lacunes en vue de contribuer à la réalisation du Programme 2030, a-t-il conclu.

M. JAMIL AHMAD, Directeur du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), a présenté le« rapport de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement du PNUE » (A/76/25) et le « rapport du Secrétaire général sur le Renforcement de la coopération pour la gestion intégrée des zones côtières aux fins du développement durable » (A/76/354).

Pour le premier, M. Ahmad a rappelé qu'une réunion en ligne a eu lieu en février 2021 lors de laquelle les participants ont souligné les liens inextricables entre la nature et l'homme, la santé, ainsi que les crises climatiques et la pollution. Il a également indiqué qu'à sa cinquième session, l'Assemblée pour l'environnement a approuvé un message final consensuel, mettant l'accent sur plusieurs priorités: soutenir une reprise après la pandémie de COVID-19 qui soit durable, inclusive et qui protège la planète; stimuler la consommation et la production durables; revitaliser nos économies et créer des emplois décents et durables; réaliser de réels progrès dans l'éradication de la pauvreté; renforcer notre résilience future à des crises semblables; redoubler d'efforts pour mettre en œuvre le Programme d'action d'Addis-Abeba; réaffirmer l'urgence à mener des actions pour mettre en œuvre le Programme 2030; et souligner l'importance cruciale de faire de nouveaux progrès dans toutes les instances multilatérales pour l'environnement. M. Ahmad a également indiqué qu'un autre résultat important a été l'approbation de la stratégie à moyen terme du PNUE, qui prévoit le renforcement de ses trois objectifs stratégiques: « stabilité climatique », « vivre en harmonie avec la nature », et « vers une planète sans pollution ».

En ce qui concerne le rapport à l'Assemblée générale, il offre une excellente occasion d'intégrer davantage les résultats de la cinquième session de l'Assemblée pour l'environnement dans les travaux et les discussions de l'Assemblée générale, s'est réjoui M. Ahmad. Il a ainsi invité les États Membres à prendre note du rapport et des trois décisions adoptées par l'Assemblée pour l'environnement à sa cinquième session; à réaffirmer la nécessité d'assurer la durabilité, la prévisibilité et la stabilité du financement du PNUE; à recommander la participation du Président de l'Assemblée générale et du Président du Conseil économique et social à la reprise de la séance de la cinquième session de l'Assemblée pour l'environnement et en session extraordinaire; et à inscrire à l'ordre du jour provisoire de la soixante-dix-septième session de l'Assemblée générale, au titre du point intitulé « Développement durable », un sous-point intitulé « Rapport de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement du Programme des Nations Unies pour l'environnement ». L'Assemblée générale souhaitera peut-être également donner suite à l'invitation de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement à examiner l'événement approprié pour l'adoption d'une déclaration politique pour une réunion de haut niveau des Nations Unies, a conclu M. Ahmad.

Mme SOFIA GUTIERREZ, Directrice adjointe pour le développement durable du tourisme de l'Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies (OMT), a présenté le rapport intitulé « Tourisme et développement durable en Amérique Centrale (A/76/217).

Elle a fait remarquer que le tourisme détient un potentiel de développement socioéconomique « énorme », notamment pour les femmes et les jeunes, les milieux ruraux et autochtones. Attention, cependant, à préserver leur capital culturel, a-t-elle prévenu.

En dépit des nombreux défis liés à la pandémie, beaucoup d'efforts ont été faits pour développer le tourisme durable mais « comme on peut s'y attendre, il n'y a pas eu beaucoup de progrès ces deux dernières années », a-t-elle commenté, tout en reconnaissant que le tourisme doit continuer de contribuer au développement durable essentiel. La rapporteuse a aussi mis en lumière la nécessité d'une collaboration régionale plus robuste, faisant valoir, à cet égard, le Système d'intégration de l'Amérique centrale (SICA) qui sera utilisé plus activement comme tremplin pour une approche régionale intégrée. « Les jalons à venir en matière de développement durable donnent aux pays d'Amérique centrale une impulsion pour répondre à toutes ces questions. »

Mme Gutierrez a appelé à encore plus d'ambition pour la lutte contre les changements climatiques, la promotion de la diversification du tourisme à l'aide de partenariats public-privé, la préservation du patrimoine culturel, la promotion du développement durable, et aussi « pour garantir une relève durable, avec de la résilience ».

Elle a enfin signalé que l'OMT propose des rapports moins fréquents, « plutôt tous les 5 ans que tous les 2 ans », et ce, afin de moins utiliser de ressources techniques et administratives. Cela pourrait, à son avis, constituer un grand pas en avant pour revitaliser les travaux.

M. MOISES VENANCIO, Conseiller régional au Bureau régional pour les États arabes du Programme de développement des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), a présenté le« rapport du Secrétaire général relatif à la Marée noire sur les côtes libanaises » (A/76/298).

Le rapport rend compte des progrès accomplis concernant la catastrophe écologique provoquée par la destruction par l'aviation israélienne, le 15 juillet 2006, de réservoirs de stockage de carburant situés à proximité de la centrale électrique de Jiyeh, au Liban, qui a provoqué une marée noire qui s'est répandue sur les deux tiers des côtes libanaises et au-delà.

Dans sa résolution 75/209, l'Assemblée générale avait de nouveau demandé au Gouvernement israélien d'assumer sa responsabilité de dédommager rapidement et convenablement les gouvernements libanais et syrien, pour les dégâts occasionnés. Or, à ce jour, le Gouvernement israélien n'a toujours pas assumé la responsabilité de l'indemnisation, a fait savoir M. Venancio. Cette indemnisation est d'autant plus importante que les dommages subis par le Liban se chiffraient en 2014 à 856,4 millions de dollars.

á suivre...