Plus de 700 000 personnes touchées par le cyclone Gombe au Mozambique ont toujours besoin d'aide humanitaire tandis que l'OIM intensifie son intervention

Plus de 700 000 personnes touchées par le cyclone Gombe au Mozambique ont toujours besoin d'aide humanitaire tandis que l'OIM intensifie son intervention

Le Mozambique a déjà été confronté à des événements climatiques, notamment le cyclone Eloise en 2021. Photo : OIM/Sandra Black

Maputo - L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) est préoccupée par l'augmentation des besoins humanitaires de plus de 700 000 personnes touchées dans la province de Nampula au Mozambique, suite au cyclone Gombe de catégorie 3 qui a touché la côte entre les districts de Mossuril et Mogincual le 11 mars.

Les effets du cyclone aggravent les besoins existants, les services et les ressources étant mis à rude épreuve par les besoins de plus de 784 000 déplacés internes dans le nord du Mozambique en raison de l'insécurité dans la province de Cabo Delgado, au nord.

« Le cyclone a emporté le toit de notre maison », raconte Muamade, un habitant du quartier de Namiroto, dans le district de Nampula, situé sur d'Ile de Mozambique. « Du jour au lendemain, nous n'avions plus de toit pour dormir, et le vent et la pluie ne s'arrêtaient jamais ». Après avoir reçu le kit de bâches et de couvertures de l'OIM, nous avons pu reconstruire le toit et ma famille et moi-même avons pu rentrer chez nous. »

Depuis mars, l'OIM a mobilisé des ressources et aidé plus de 9 500 personnes touchées par le cyclone. L'Organisation a également distribué des abris d'urgence et des articles non alimentaires, ce qui a permis d'aider jusqu'à 680 familles à réparer ou reconstruire leurs maisons, à remplacer les biens de base endommagés par la pluie ou emportés par le vent ou les inondations.

« La situation humanitaire au Mozambique reste complexe et le pays fait face à des besoins qui se chevauchent entre les populations touchées par le conflit et celles touchées par les catastrophes naturelles », a déclaré Laura Tomm-Bonde, chef de mission de l'OIM au Mozambique. « L'OIM s'inquiète pour les personnes touchées par le cyclone Gombe, d'autant plus que la région accueille déjà 70 000 personnes déplacées qui ont précédemment fui un conflit ou une catastrophe naturelle. »

En outre, l'OIM soutient le Ministère mozambicain de la santé et les autorités sanitaires locales pour fournir des services de santé essentiels à la population la plus touchée par Gombe, par le biais de brigades mobiles et de soins communautaires. Cette aide a permis d'atteindre plus de 5 200 personnes grâce à des services intégrés comprenant des consultations de dépistage pour les adultes et les enfants, des services de vaccination de routine, de nutrition, un accompagnement individuel, les premiers soins psychologiques, un soutien à la thérapie antirétrovirale et des services d'orientation.

Afin de renforcer l'aide aux femmes, qui, dans des situations de vulnérabilité, sont plus exposées à l'exploitation et aux abus sexuels, l'OIM sensibilise aux mécanismes de signalement, identifie les femmes qui ont besoin de services de protection et fournit un accompagnement, une première aide psychologique et une orientation vers des services de santé mentale spécialisés.

L'OIM élargit sa réponse : les besoins immédiats comprennent les abris, l'accès à l'eau potable et aux installations sanitaires, la protection, la santé, le soutien psychosocial, la coordination et la gestion des camps, y compris les travaux de base d'aménagement du site, entre autres.

Un soutien supplémentaire de la communauté internationale sera nécessaire pour répondre à tous les besoins des personnes déplacées et des communautés d'accueil dans le centre et le nord du Mozambique.

Une grande partie de la réponse de l'OIM a été possible grâce aux contributions du Bureau des affaires humanitaires (BHA) de l'USAID, du Département britannique des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement, du gouvernement irlandais, des opérations européennes de protection civile et d'aide humanitaire (ECHO) et de la Direction suisse du développement et de la coopération (DDC).

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Pour plus d'informations, veuillez contacter :

Manuel Mabuiangue, [email protected]