05/15/2024 | News release | Distributed by Public on 05/15/2024 00:14
La Fédération Nationale des Centres de lutte contre le Cancer (FNLCC) a été fondée le 15 mai 1964. Aujourd'hui, elle célèbre ses 60 ans d'existence. Cette occasion nous permet de revenir sur plus de six décennies de lutte contre le cancer en France. Tout au long de cette période, la Fédération a manifesté un engagement constant en faveur de l'amélioration de l'accessibilité aux soins et de la qualité de vie des patients. Son approche repose sur un modèle humaniste qui met l'accent sur la prévention, le diagnostic et les traitements du cancer, la recherche et l'innovation, et aussi la transmission des savoirs.
Alors que la Fédération célèbre ses 60 ans, certains centres ont franchi le cap des 100 ans l'année dernière ! Il faut remonter à 1922 pour que s'organise la lutte contre le cancer en France avec l'ordonnance de Paul Strauss, alors ministre de l'Hygiène, de l'Assistance et des Prévoyances Sociales, qui créé les « centres anticancéreux ». Entre 1923 et 1925, 11 centres sont installés dans les grandes villes françaises (Bordeaux, Lyon, Montpellier et Strasbourg en 1923, Nancy, Toulouse, Reims, Nantes et Rennes en 1924, Angers et Marseille en 1925), en plus des deux centres d'Ile-de-France inaugurés en 1921 pour l'Institut Curie et en 1925 pour Gustave Roussy.
En 1945, l'ordonnance du Général de Gaulle clarifie la situation des centres sur le plan juridique, décrétant que les Centres de lutte contre le cancer (CLCC) sont des établissements de santé exclusivement dédiés à la cancérologie. Cette mesure historique a permis au réseau de devenir le seul en France entièrement consacré à la cancérologie. L'ordonnance a également accordé aux CLCC une réelle indépendance, la possibilité d'avoir leur propre corps médical, ainsi que de conclure des conventions d'égal à égal avec des tiers. Ces centres sont devenus des établissements d'utilité publique, avec à leur tête une direction générale confiée à un médecin spécialiste du cancer, professeur des universités praticien hospitalier (PUPH), nommé par le ministre de la Santé.
Entre 1955 et 1973, six nouveaux centres sont créés (Lille et Saint-Cloud en 1955, Nice en 1966, Dijon et Rouen en 1967 et Clermont-Ferrand en 1973), renforçant le réseau existant.
Fortement ancrée dans le territoire français, la Fédération Nationale des Centres de lutte contre le cancer (FNCLCC) a été établie le 15 mai 1964 pour gérer la convention collective des centres, les représenter auprès des pouvoirs publics, et faciliter la mutualisation d'activités telles que la recherche, la stratégie financière, la qualité, les ressources humaines ou les achats.
En 1970, la signature de la convention collective des centres simplifie la classification des emplois et améliore le système de rémunération des professionnels de santé qui travaillent dans les Centres. Les années 1970 voient également l'apparition de nouveaux métiers comme celui de technicien de recherche clinique (TRC). Dans les années 80, le regard sur le cancer évolue en même temps, les tabous autour de la maladie cancéreuse sont levés alors que les traitements s'améliorent et se précisent.
Dans les années 90, la Fédération a développé un nombre croissant d'activités mutualisées avec les centres, dans divers domaines tels que la recherche, la qualité, les ressources humaines, la stratégie et la gestion hospitalière, les achats et les systèmes d'information. Le modèle des centres promeut la solidarité et un accès aux soins 100% pris en charge pour tous. C'est aussi dans les années 90 que le modèle de la pluridisciplinarité avec les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) est mis en place pour permettre à des professionnels de santé de différentes disciplines d'échanger sur la situation d'un patient, les traitements possibles en fonction des dernières études scientifiques, l'analyse des bénéfices et les risques encourus, ainsi que l'évaluation de la qualité de vie qui va en résulter.[1]
Le réseau Unicancer, fondé sur des valeurs humaines, a très vite rendu les patients acteurs de leur parcours de soins et de leurs choix. Dès 1998, les patients relisent ainsi les protocoles de recherche clinique pour en faciliter la compréhension.
En 2006, un groupe de soins de supports est créé afin de fédérer ces soins d'accompagnement qui ont été mis en place dans les CLCC dans les années 90.
Les années 2000 marquent un tournant dans la lutte contre le cancer, avec une volonté de mobilisation et d'innovation au service des patients, comme en témoigne la création de la banque de tumeurs Unicancer en 2001.
En 2011, le nom « Unicancer » est créé, regroupant la Fédération Nationale des Centres de lutte contre le cancer et le Groupement de Coopération Sanitaire. Cette initiative visait à renforcer la coopération des centres avec les autres acteurs de la santé, nationaux et internationaux, en mutualisant les ressources et en partageant des axes stratégiques dans les domaines des soins, de la recherche et de la formation.
En 2012, le premier plan stratégique d'Unicancer a été élaboré pour moderniser la prise en charge du cancer, améliorer l'innovation et renforcer la performance économique, tout en répondant à l'émergence d'un patient plus impliqué dans son parcours de soins. La création d'un groupe de travail sur l'expérience patient au sein du réseau Unicancer témoigne de notre volonté de placer le patient au cœur de son action et de l'impliquer au maximum dans sa prise en charge pour améliorer durablement les parcours de soin. Retrouvez toute notre action ici.
En 2020 et 2021, de nouveaux membres affiliés, Sainte-Catherine Institut du Cancer Avignon Provence et l'Institut du Cancer de Polynésie française (ICPF), ont rejoint le réseau Unicancer. En 2022, ce sont plus de 22 700 patients qui ont été inclus dans des études du réseau Unicancer, 60 publications qui sont parues dans des journaux scientifiques et plus de 550 600 patients qui ont été pris en charge dans les Centres de Lutte Contre le Cancer.
Ces développements font écho la stratégie décennale de l'Institut national du cancer (INCa) visant à améliorer la prévention, la qualité de vie des patients, les traitements des cancers à pronostic défavorable, à réduire les inégalités d'accès et à promouvoir une politique de recherche ambitieuse et innovante.