UNESCO - United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization

10/01/2021 | Press release | Archived content

Établir des partenariats pour endiguer les catastrophes qui affectent le patrimoine documentaire

Le forum, qui s'est déroulé au siège de l'UNESCO et en ligne, a reconnu que les catastrophes, qu'elles soient naturelles ou causées par l'homme, ont constitué une cause majeure de destruction du patrimoine documentaire, notamment des manuscrits anciens, des archives gouvernementales, des documents audiovisuels et numériques qui contiennent l'histoire collective du monde et façonnent la civilisation humaine.

Un aspect essentiel des délibérations a été la manière dont la réduction des risques de catastrophes pourrait être appliquée à la préservation durable du patrimoine documentaire, notamment au regard de catastrophes découlant du changement climatique, de la pandémie de COVID-19, des séismes, des inondations, etc.

Dans son discours d'ouverture, Tawfik Jelassi, Sous-directeur général de l'UNESCO pour la Communication et l'information, a souligné l'engagement de l'organisation à garantir la préservation et l'accès au patrimoine documentaire mondial par le biais d'un plaidoyer politique et d'un renforcement des capacités reposant sur un cadre de réduction des risques de catastrophes.

Dans le monde d'aujourd'hui, qui est exposé à un risque accru de crises globales, nous devons veiller à ce que notre patrimoine soit préservé et accessible aux générations futures.

Tawfik Jelassi, Sous-directeur général de l'UNESCO pour la Communication et l'information

Face à la répétition de crises graves, les demandes pour mieux préserver notre patrimoine documentaire ne cessent d'augmenter et nous devons nous fixer des objectifs toujours plus ambitieux.

Kaoru Kamata, Président des Archives nationales du Japon

Dans une intervention spéciale, S.E. M. Ornelio Martina a souligné l'importance du patrimoine documentaire en tant qu'instrument de construction de l'identité nationale.

L'événement de deux jours a proposé une plateforme pour échanger des points de vue sur des questions telles que :

  • Comprendre et investir dans la réduction des risques de catastrophe pour la résilience des institutions de mémoire.
  • Renforcer la gouvernance des risques de catastrophe par la mise en réseau afin d'améliorer la protection du patrimoine documentaire.
  • Améliorer la préparation aux catastrophes pour une réponse efficace et pour « reconstruire en mieux » afin d'assurer la sécurité du patrimoine documentaire et de ses lieux de conservation.

Nous sommes très fiers de notre patrimoine documentaire. Nous le considérons comme un instrument de notre identité nationale, un outil de construction de la nation, la mémoire de cette dernière, à la disposition de la société, de chaque citoyen pour soutenir les droits individuels. C'est aussi un outil de contrôle démocratique actif sur les actions du gouvernement.

Ornelio Martina, Ministre du gouvernement, de la planification et des services publics de Curaçao

Dans ses remarques finales, M. Jussi Nuorteva, Vice-Président du Comité consultatif international du programme « Mémoire du monde », a souligné que la gestion des risques liés au patrimoine documentaire devait faire partie de la préparation générale de toutes les sociétés pour éviter et gérer les menaces et les catastrophes découlant du changement climatique, des catastrophes naturelles, des conflits armés ainsi que de l'inégalité et de l'instabilité dans la société.

Il a également souligné l'importance de l'identification précoce des risques pour le patrimoine documentaire, du libre accès au patrimoine documentaire, de la protection contre la destruction et le trafic illicite, de la numérisation systématique, ainsi que de la représentativité et de la souveraineté du patrimoine documentaire.

Après ces deux jours de débats, nous avons compris que le patrimoine documentaire n'était pas déconnecté de la vie quotidienne des sociétés humaines et de la nature qui nous entoure. Bien que partager les pensées que nous avons soit bénéfique, le plus important et indispensable reste de trouver des moyens de s'attaquer aux problèmes que nous avons détectés.

Mr Jussi Nuorteva, Vice-Président du Comité consultatif international, programme « Mémoire du monde

Le Forum a été soutenu par le Fonds-en-dépôt japonais (JFIT) dans le cadre d'un projet sur trois ans intitulé « Préservation du patrimoine documentaire par l'élaboration de politiques et le renforcement des capacités ».

Pour en savoir plus : 2e Forum mondial sur les politiques de Mémoire du monde