Ministry of Foreign Affairs of the Hellenic Republic

07/04/2022 | Press release | Distributed by Public on 07/04/2022 05:15

Déclaration du ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias, à l’issue de la séance d’information des représentants des partis parlementaires (Athènes, 01.07.2022)

Aujourd'hui, dans le cadre de mes contacts réguliers avec les partis parlementaires, j'ai informé les partis participant au Parlement grec des principales questions de politique étrangère.

Tout d'abord, je les ai informés du sommet de l'OTAN à Madrid, où la Grèce était représentée par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

Et j'ai remis aux représentants des partis parlementaires une copie de l'accord entre la Finlande, la Suède et la Turquie. J'ai également eu l'occasion d'expliquer aux représentants des partis parlementaires que cet accord ne crée pas de bénéfices excessifs pour la Turquie, comme cela semble être soutenu par une partie de l'opinion publique grecque. Au contraire, la Turquie n'a pas réussi, dans le cadre de cet accord, à désigner YPG ou FETO comme des organisations terroristes. Ni, puisque cela ne pourrait pas se produire, à placer la procédure d'extradition sous un régime spécial autre que la Convention européenne d'extradition.

En ce qui concerne la question de la PESCO, de la participation [de la Turquie] à ces programmes, la Grèce et Chypre disposent d'un droit de veto au sein du Conseil de l'Union européenne.

Par conséquent, je pense que ce que l'on dit en Grèce sur les « surprofits » et le « triomphe » de la Turquie ne correspond pas vraiment à la réalité.

Bien évidemment, l'occasion m'a été offerte de discuter de tout cela avec mes deux homologues suédois et finlandais, que j'ai rencontrés au sommet de l'OTAN.

Une autre chose particulièrement importante a eu lieu à Madrid, la nouvelle Doctrine stratégique a été adoptée et je pense que cela mérite plus notre attention. Dans cette Doctrine stratégique, une référence particulière est faite aux valeurs du droit international et aux relations de bon voisinage entre les pays, mais aussi, de manière générale, au cadre de valeurs et de principes auxquels la Grèce croit et qu'elle défend. Et si tout cela est mis en œuvre, un très grand nombre de problèmes dans notre région plus élargie sera résolu.

Nous avons également eu l'occasion de discuter de l'escalade de la rhétorique turque et des différentes violations sur le terrain. J'ai informé les représentants des partis de la position claire de la Grèce. Tout d'abord, le comportement provocateur n'est pas accepté et il y aura toujours une réponse à cet égard. Et, au-delà de cela, que la Grèce ne se laisse pas toutefois entraînée dans une escalade permanente. Au contraire, elle recherche la désescalade ; elle estime que les débordements rhétoriques de l'autre côté de la mer Égée ne peuvent rien produire de positif dans les relations gréco-turques. Je leur ai également dit clairement que la Grèce n'a pas l'intention de suivre cette escalade constante. Au contraire, elle a une attitude durable de sérieux, une attitude dictée par notre propre foi et notre dévouement au droit international, au droit international de la mer et au droit international des droits de l'homme.

En conclusion, et alors que nous allons entrer bientôt dans la dernière année du mandat du gouvernement, je voudrais faire une demande plus générale. Je demande que les questions nationales soient tenues à l'écart de la concurrence entre les partis, comme cela a été largement le cas jusqu'à présent. C'est-à-dire que la maturité et l'unanimité qui nous ont amenés à ce stade doivent être maintenues.

Parce que je pense qu'il est judicieux de toujours se rappeler que l'hellénisme a historiquement été divisé sur les questions de politique étrangère. Et nous devons nous rappeler que nous sommes en 2022, 100 ans après la catastrophe nationale de 1922. Une catastrophe nationale qui a été largement causée par la division nationale.

Nous ne devons pas oublier que nous sommes confrontés à une menace nationale et que nous ne pouvons faire face à cette menace que si nous sommes unis.

Par conséquent, sur la base des instructions que j'ai reçues du Premier ministre, je continuerai à servir cette priorité de l'unanimité et de l'unité du peuple grec.

Merci.