Government of Romania

10/16/2021 | Press release | Distributed by Public on 10/17/2021 01:13

Conférence de presse donnée par le Premier ministre Florin Cîțu sur des thèmes économiques

Florin Cîțu : Bonjour ! Aujourd'hui, nous avons deux très bonnes nouvelles pour la Roumanie, dans ce contexte de crise économique mondiale. Tout d'abord, Standard & Poor's, l'agence de notation américaine, a reconfirmé la notation pays de la Roumanie et a maintenu la perspective "stable". Mais la très bonne nouvelle vient de l'autre agence de notation, également américaine, Moody's, qui améliore la perspective de la Roumanie de "négative" à "stable" - et, bien sûr, reconfirme la notation du pays. Ainsi, dans ce contexte difficile, dans ce contexte où nous avons une crise économique mondiale, la Roumanie et l'équipe gouvernementale ont réussi cette performance, pour convaincre les agences de notation américaines d'afficher une perspective pour une économie stable. La décision de l'agence de notation Moody's repose sur deux éléments : de solides perspectives de croissance économique basées sur le dynamisme du secteur privé - et je pense que c'est la première fois que nous entendions une telle chose de la part d'une agence de notation au sujet de la Roumanie - et, bien sûr, l'utilisation des fonds de NextGenerationEU . Dans le même temps, d'autre part, l'agence de notation Standard & Poor's fonde son évaluation sur la mise en œuvre du programme de réformes ancré dans le Recovery and Resilience Plan. Le fait que nous ayons inclus des réformes dans le PNRR - et j'ai dit depuis que c'est une garantie que ces réformes seront faites - est apprécié par les agences de notation. Les deux agences de notation apprécient encore une chose et fondent leur appréciation sur le fait que cette stratégie de consolidation budgétaire, c'est-à-dire une réduction progressive du déficit budgétaire, est crédible, sur la base des mesures que nous avons prises jusqu'à présent, et elle est soutenue dans les trois prochaines années. Je tiens à féliciter l'équipe gouvernementale et les professionnels qui m'ont accompagné dans la mise en place des mesures de réponse à la crise, je tiens à remercier le milieu privé, qui a répondu à ces mesures et les a mises en place très rapidement, un milieu privé qui a montré son potentiel et les ressources d`innovation dans des moments extrêmement difficiles. J'ai toujours dit que l'entrepreneur roumain est un héros et ces résultats montrent très clairement qu'en Roumanie, le secteur privé a réagi et a réussi à mieux faire face que presque tous les analystes ne l'estimaient. Nous avons livré ce que tous les Roumains attendaient de nous, mais aussi des partenaires internationaux : une forte croissance économique et une réduction progressive des déficits. Ce sont les promesses avec lesquelles nous avons commencé ce mandat, les promesses que nous avons faites aux Roumains : une croissance économique durable, à maintenir dans les années à venir - et si vous lisez les analyses, les rapports des deux agences de notation américaines, vous verrez qu'il y a une croissance économique qui se poursuit dans les années à venir, accompagnée d'une réduction des déficits. Nous avons réussi à le faire au cours des deux dernières années, même si, avec le reste des économies mondiales, nous avons traversé la période la plus difficile des cent dernières années. Ces deux agences voient la bonne direction sur laquelle l'économie roumaine s'est engagée durant cette période, mais surtout - et c'est très important - elles voient des perspectives stables. Nous sommes entourés de tant de nouvelles et de désinformation, et de nouvelles alarmistes, l'analyse de ces agences de notation indépendantes montre clairement que les mesures que nous avons prises et ce que nous montrons que nous voulons faire dans la prochaine période sont bonnes et conduisent à la stabilisation de la économie. Cette augmentation d'une perspective négative à une perspective stable est une confirmation que les choses vont dans la bonne direction. Bien sûr, cela nous oblige - cela nous oblige à continuer dans cette direction et nous oblige à faire quelque chose, à ne pas laisser la Roumanie et la gouvernance de la Roumanie à tomber entre les mains de populistes, de démagogues, qui, au cours des 30 dernières années, n'ont fait qu'imiter les réformes et n`ont pas eu le courage de faire ces réformes.

En même temps, c'est vrai, la crise sanitaire n'a pas été surmontée, vous savez très bien que nous concentrons et utilisons toutes les ressources pour avoir les meilleures solutions en ce moment et nous vous avons montré ces jours combien de choses ont été faites le mois dernier pour réduire cet impact de la pandémie. Mais aujourd'hui, le plus important, c'est qu'on parle de confiance. Nous avons gagné la confiance des investisseurs étrangers, des agences de notation. Cela signifie que le message que ces agences envoient à tous ceux qui regardent la Roumanie aujourd'hui est celui qu'en Roumanie on peut investir, en Roumanie cela vaut la peine d'investir, en Roumanie des solutions ont été trouvées pour avoir un gouvernement stable. Comme je l'ai dit, malgré toutes les nouvelles alarmistes que nous continuons à voir, ces agences de notation de livres sont indépendantes, elles nous disent que la Roumanie va dans la bonne direction et non dans la mauvaise direction. C'est le message que transmettent ces agences. En outre, il se confirme que le changement de paradigme que nous avons opéré l'année dernière, d'abord investir et avoir de la croissance économique, ensuite avoir quelque chose à partager, avoir du bien-être, cette perspective stable montre que nous sommes très proches du moment où tous les Roumains ressentiront les bénéfices de la croissance économique. Car on passe à la période stable, suivie de la partie positive. Cette perspective de stabilité signifie aussi quelque chose, cela signifie des taux d'intérêt plus bas, qui restent bas, des prêts moins chers, cela signifie que les agences de notation ne s'attendent pas à des dérapages d'inflation en Roumanie dans la prochaine période ou à d'autres problèmes et d'autres crises, quand on parle d'une économie stable. Il est donc clair que les agences de notation disent que cette équipe gouvernementale a trouvé les solutions pour stabiliser l'économie, c'est de cela qu'il s'agissait. En temps de crise, nous avons trouvé les meilleures mesures pour stabiliser l'économie. Et nous avons des ressources et, parce que nous avons des revenus budgétaires plus élevés, dans une économie stable, une économie en croissance, nous avons des ressources pour dépenser plus et surtout dans le domaine de la santé. Je vous ai dit que la santé est une priorité cette année et nous avons tenu parole, record des ressources allouées à ce domaine.

En même temps, nous n`aurions pas pu le faire si nous n`avions pas trouvé l'équilibre pour maintenir l'économie ouverte. C'était la chose que je disais depuis le début, /.../ pour que l'économie soit ouverte, mais aussi pour avoir des mesures pour empêcher la propagation du virus. Jusqu'à présent, pour la Roumanie, cette mesure a fonctionné. Nous avons trouvé des solutions à chaque problème et nous avons aujourd'hui cette confirmation. Comme je l'ai dit, ces agences de notation attestent qu'en Roumanie l'économie est bien gérée, cela vaut la peine d'investir de l'argent. Jusqu'à présent, moi et mon équipe gouvernementale, que je remercie, avons bien fait notre travail et tenu ce que nous avons promis aux Roumains et nous continuons de la même manière, avec professionnalisme et responsabilité. Je suis entré en politique pour les Roumains, et les résultats se voient et aujourd'hui ils le confirment. Aujourd'hui, les questions, s'il vous plaît, sur l'économie. Vous savez très bien que je dis que c'est une chose très importante et que nous devrions discuter davantage, expliquer ces résultats aux Roumains. S'il vous plaît. Journaliste : Bonjour ! Monsieur le Premier ministre, malgré la croissance économique, annoncée à la fois par les agences de notation et par le FMI, cette croissance ne se voit pas dans le niveau de vie des Roumains, car c'est la première fois que la croissance est presque entièrement couverte par l'inflation, du moins au cours des dix dernières années. Quelles mesures le gouvernement pourrait-il prendre dans ce contexte et si vous pensez peut-être à une augmentation des salaires, afin que les Roumains puissent mettre de côté si peu que ce soit.

Florin Cîţu : Vous voyez, cette année, c'était l'année où nous disions que nous stabilisions l'économie. Nous avons déjà commencé à montrer certaines des mesures que nous voulons prendre pour la prochaine période. Il y a unde décision que le salaire minimum augmente de 11% pour l'année prochaine. Nous avons mis au point ces mesures pour compenser, reporter les versements, les paiements, les factures et nous prendrons quelques mesures supplémentaires pour réduire le coût ou le fardeau des citoyens en hiver. D'autres mesures suivent. Bien entendu, nous discuterons également de l'évolution des salaires, des retraites et des dotations budgétaires. Mais les choses se présentent bien, elles montrent que lorsqu`on gère bien l'économie, on dispose de ressources supplémentaires. Cette année, grâce à des ressources supplémentaires et à la croissance économique, une grande partie de l'argent est allée à l'investissement et à la santé, les deux priorités que nous avons affichées cette année. La poursuite de la croissance économique permet d'entrevoir une dynamique de croissance des retraites, des salaires, etc. différente, peut-être, de ce que nous avons eu jusqu'à présent. Journaliste : Vous avez dit que les choses vont bien, que nous avons des recettes budgétaires plus élevées, mais aussi le déficit des retraites, par exemple, nous savons qu'il a diminué cette année...

Florin Cîțu : Exact.

Journaliste: ..dans ce contexte, je vous demande si vous avez décidé du pourcentage d'augmentation de ces retraites à partir du 1er janvier 2022. Mme la ministre a dit qu'elles augmenteront d`au moins avec le taux d'inflation, mais on voit que le taux est assez élevé.

Florin Cîțu : Le pourcentage n'a pas encore été fixé, mais je dis que, vu les résultats économiques que nous avons jusqu'à présent, nous discuterons pour voir et, bien sûr, le contexte économique que nous avons actuellement, cela pourrait être une dynamique différente de ce que nous avions prévu à l'époque. Journaliste : Et aussi dans ce contexte, je veux vous interroger sur ces retraites spéciales des maires, car j'ai vu l'autre jour au Parlement que les parlementaires du PNL ont voté côte à côte avec le PSD un rapport rejetant cette loi abrogeant les retraites spéciales des maires. Si vous pouvez nous dire ce que nous faisons, est-ce qu'on les reporte d'un an, on les abroge et si on peut se permettre de payer ces retraites, parce qu'on a vu qu'elles représenteraient plusieurs centaines de millions de lei ?

Florin Cîțu : Ici, je voudrais être très pragmatique. Dans l'ancienne coalition, nous avions un groupe de travail qui cherchait ou devait trouver des solutions précises pour le système de retraite. Nous voulons passer toutes les retraites sur contributif. Cela n'a pas de sens de l'avoir au Parlement de la Roumanie et j'ai demandé aux parlementaires du PNL de ne pas avancer toutes sortes de projets au Parlement roumain qui vont à l'encontre de ce que faisons nous ou de ce que nous avons accepté de faire dans le programme de gouvernance. Il y a une réforme du système des retraites, là on va prendre des mesures pour tous les types de retraites et ces retraites y seront incluses. Cela n'a pas de sens de prendre des décisions au Parlement roumain qui vont à l'encontre de ce que nous ferons à l'avenir. Merci. Journaliste : Bonjour ! Monsieur le Premier ministre, l'une des agences de notation, qui fait d'ailleurs de cette appréciation pour notre pays, précise toutefois qu'elle pourrait baisser la note si les efforts de la Roumanie pour rééquilibrer son budget déraillent en raison de l'impasse politique persistante. Dans ce contexte, je vous demande quand pensez-vous qu'on pourrait sortir de cette impasse politique?

Florin Cîțu : J'espère bientôt, mais en même temps je comprends l'inquiétude de l'agence de notation, on en a discuté. Très peu de chance de voir un dérapage dû à cette crise politique, car les budgets sont faits, les dépenses sont faites, non, ce n'est pas possible, elles sont déjà dans le budget, elles n'existeraient pas ; à mois qu`un nouveau gouvernement et si d'une manière ou d'une autre la Roumanie tombait entre les mains des populistes, des démagogues, qui pendant 30 ans ont promis des réformes, mais n`en ont pas fait, alors nous aurions un problème, car cela pourrait changer les politiques que nous avons adoptées. Donc en ce moment, il n'y a pas un tel risque, cela dépend de quel gouvernement nous avons. Ce gouvernement a montré, autour du PNL, il a montré qu'il peut stabiliser l'économie en temps de crise, avoir de meilleurs revenus. Le risque est qu'un gouvernement populiste émerge, qui uniquement sur la base de promesses, se mettra à dépenser sans aucun fondement, rien de fondé.

Journaliste : Vous avez dit plus tôt que nous avons une forte croissance économique, malgré toutes les nouvelles alarmistes, la Roumanie va dans la bonne direction. Par contre, c'est une comparaison avec l'année dernière, quand on sait que le pays était dans une impasse à cause de la crise économique, c`est d`un, et de deux, quand pensez-vous que cette très bonne et forte croissance économique puisse se faire sentir dans les poches des Roumains ?

Florin Cîțu : Tout d'abord, nous avons deux comparaisons : l'une avec l'année dernière, l'autre avec les autres pays de l'Union européenne. Nous avons tous traversé la même crise l'année dernière, sauf que la Roumanie est l'un des pays qui connaîtra la plus forte croissance économique de l'Union européenne. Ainsi, la Roumanie est le pays qui récupère le plus. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de pays dans l'Union européenne aujourd'hui dont la perspective est passée de négative à stable, vous trouverez très peu dévaluations des agences de notation. Quant au bien-être que nous ressentirons, nous commençons déjà à le ressentir. Nous avons des ressources supplémentaires que nous avons utilisées en investissements, nous avons des ressources supplémentaires que nous avons utilisées en santé, sans augmenter le déficit. Nous avons les moyens de réduire le coût des factures d'hiver sans augmenter le déficit, tout cela se voit. Nous nous permettons de grandir dans l'économie et le secteur privé a accepté d'augmenter le salaire minimum de 11%, sans créer de déséquilibres majeurs. Tout cela montre que l'économie commence à se remettre de la croissance économique. Si nous n'avions pas eu ces revenus supplémentaires, les ressources supplémentaires pour la santé que nous avons allouées, 4 milliards de lei, cela aurat signifié l'augmentation du déficit budgétaire. Tous ces coûts de report de factures ou de compensation de factures auraient signifié des ressources supplémentaires, ce qui aurait signifié un déficit plus important et une charge plus lourde. C'est pourquoi nous commençons à voir, et les gens le sentiront, par le fait qu'ils auront des factures moins élevées en hiver, que nous avons une croissance économique plus forte.

Journaliste : Et parce que vous parlez de factures, je vous poserais une question sur le plafonnement du prix du gaz, ce qu'implique exactement ce plafonnnement, à quel prix ce serait et quand...

Florin Cîţu : La forme exacte des amendements sera présentée lundi, en commissions ; J'ai aussi parlé au ministre de l'Energie ce matin, nous avons aussi discuté de choses supplémentaires, vous savez, parce qu'on a proposé des idées avec lesquelles je suis d'accord, notamment pour les PME (Petites et Moyennes Entreprises). Si le Ministère des Finances est d'accord, nous pouvons, seulement temporairement, pour une période de six mois ou jusqu'à fin mars, réduire la TVA pour les PME - il y a 500 000 entreprises - donc temporairement, si le Ministère des Finances dit qu'il est d'accord avec cela, nous pourrions réduire la TVA de 19%à 5% pour les PME durant cette période. C'est une mesure qui nous a été présentée, on s'est dit que c'est bien, voyons maintenant si on peut faire ça temporairement, seulement jusqu'à fin mars, et, si on peut, si le Ministère des Finances est d'accord. Donc, à la fin, nous cherchons et voyons ces solutions. Si nous n'avions pas cette croissance économique, si nous n'avions pas plus de ressources dans le budget, nous ne pourrions rien mettre en œuvre. Car, par exemple, la baisse de la TVA signifie un trou dans le déficit budgétaire, même pendant cinq mois. Cela signifierait une augmentation du déficit. Nous prenons ces mesures, c'est-à-dire des augmentations de dépenses, sans affecter le déficit. De plus, les agences de notation nous disent qu'elles connaissent déjà ces mesures, qu'elles sont confiantes que nous pourrons réduire le déficit budgétaire dans la prochaine période. Cela ne peut se faire que parce que nous avons des recettes budgétaires plus élevées. Merci.

Journaliste : Bonjour ! Vous avez dit qu'il y aura des amendements au Parlement à cette ordonnance qui prévoit la compensation des factures, il y aura des amendements liés au plafonnement, mais aussi au report du paiement des factures...

Florin Cîţu : Et celles que je vous ai déjà présentées.

Journaliste : S'il vous plaît, donnez-nous quelques détails sur ce report du paiement des factures jusqu'à quelle date les Roumains pourraient payer les factures qui viendront cet hiver ?

Florin Cîţu : Nous devons tenir compte de période hivernale, où les factures sont plus élevées. Nous verrons quelle est la formule optimale et ici nous avons demandé au ministre Virgil Popescu de proposer la formule optimale, après avoir eu quelques discussions, pour voir si elle est reportée au milieu de l'été, si elle est reportée à la fin de l'année prochaine, si elle est répartie sur plusieurs périodes, il y a donc plusieurs scénarios avec lesquels nous travaillons. Allons voir quel est le meilleur scénario. L'année dernière, quand nous avons commencé à reporter les taux des prêts, nous avons commencé toujours ainsi, on n`avait pas pas la meilleure formule initiale, on a opté pour une formule maximum et puis on est revenu. Personne ne l'a fait jusqu'à présent, mais c'est parmis les solutions que propose aussi la Commission européenne et nous en tenons compte. Nous verrons la formule finale lundi.

Journaliste : Et le plafonnement du prix de l'électricité et du gaz se fera au producteur, se fera au consommateur et quel pourrait être le plafond ? J'insiste sur la question de ma collègue.

Florin Cîţu : Je vous dis qu'il y a encore des discussions ici, car c'était une consommation, me semble-t-il, de mille... il y a plus d'options. Ce qui était difficile, ce fut d'accepter que nous allions dans cette direction, car cela signifie des coûts pour le budget roumain, cela signifie des coûts de près d'un milliard, pour cette année, pour l'année prochaine quelques milliards; nous nous permettons, nous ne nous permettons pas, c'est donc là que toute la discussion a commencé. Maintenant, nous verrons exactement la forme finale car elle devra être discutée avec les partenaires de la coalition qui seront d'accord avec ce fonds et voteront au Parlement de la Roumanie.

Journaliste : Une question, si vous me le permettez, sur le gouvernement. Les mandats des ministres intérimaires expirent au cours de la prochaine période. Nous parlons ici des ministères qui ont été occupés jusqu'à présent par l'USR. Dites-nous ce qui se passera, qui dirigera ces ministères jusqu'à ce que nous ayons un gouvernement complet ?

Florin Cîţu : J'ai aussi demandé. Après le renversement du gouvernement, c'est un nouveau calendrier, donc ce qui était avant n'est plus valable. Merci.

Journaliste : Les secrétaires d'État prendront-ils la relève des ministres par intérim ?

Florin Cîţu : Après la destitution du gouvernement, il y a un autre calendrier. Ce n'est donc plus le calendrier d'origine.

Journaliste : Bonjour ! Vous avez parlé de stabilité et de taux d'intérêt bas, de prêts bon marché et d'une faible inflation, ce qui est en quelque sorte en contradiction avec ce qui se passe actuellement. On se souvient, ce mois-ci la BNR a augmenté le taux directeur et très probablement d'autres augmentations suivront, ROBOR a dépassé le seuil des 2%, IRCC va certainement augmenter le prochain trimestre, dans le même temps et l'inflation a déjà atteint 6,3%, loin au-dessus des prévisions de la BNR et le leu non plus ne se porte pas très bien, il perd du terrain face à l'euro. Comment voyez-vous la situation dans les prochains mois ?

Florin Cîţu : C'est une question de perspectives. Vous nous montrez une photo à jour. J'aimerais que vous regardiez, par exemple, les taux d'intérêt sur les prêts, qui sont à des minimum historiques, ils ont continué à baisser toute cette année, ce qui signifie que celui qui contracte un emprunt en lei, avec une inflation plus élevée, a un taux négatif, on gagne de l'argent en quelque sorte, on ne perd pas d'argent. Donc, côté intérêts, les choses sont claires, c'est vrai que sur le marché interbancaire ils sont volatiles, ils bougent tous les jours, mais si on regarde la tendance, ils ont été à la baisse et cette hausse de la Banque Centrale, de 0,25 , se verra dans un an dans l'économie.

Journaliste : Au prochain trimestre, n'est-ce pas ?

Florin Cîţu : Non. Impact maximal. Les études de la Banque centrale nous disent que l'impact maximal d'une augmentation des taux d'intérêt peut être observé jusqu'à un an. Donc, progressivement, il faudra un an pour augmenter cette augmentation de 0,25%, qui est très faible. De tout facon, nous avons des interest aux minimums historiques. Concernant la dynamique des prix et l'inflation, ici, bien sûr, qu'il y a cette bosse, cette hausse temporaire, mais toutes les analyses que l'on voit de la Banque centrale montrent qu'il ne s'agit que d'une hausse passagère. L'inflation entrera dans une trajectoire décroissante, à partir de décembre, je comprends, et la Banque centrale estime qu'elle reviendra en dessous de 3%, qui est l'objectif en Roumanie, un objectif d'inflation est de 2,5%, mais entre 3% et 1,5% dans la prochaine période, dans un an. Donc c'est juste un moment maintenant et ensuite il récupérera. Nous ne prenons pas de décisions d'investissement avant un mois ou deux, elles sont prises sur le long terme. L'agence de notation dit qu'elle regarde ce qui se passe aujourd'hui et affirme que les mesures que nous avons prises, même dans ces conditions, n'entraîneront pas une hausse des prix plus élevée, n'entraîneront pas une hausse des taux d'intérêt plus élevée, et l'économie va se stabiliser. C'est un moment temporaire maintenant quand nous avons ce problème. Par conséquent, nous avons besoin de ressources supplémentaires du budget pour aider les Roumains à traverser cette période que nous avons maintenant et, parce que nous avons eu une forte croissance économique, nous pouvons nous permettre ces ressources supplémentaires pour être distribuées aux Roumains.

Journaliste : Bonjour ! Parce que vous parliez d'autres mesures que le gouvernement pourrait prendre, envisagez-vous que les Roumains puissent reporter aussi le paiement d'acomptes, comme ce fut l`année dernière ?

Florin Cîţu : Lannée dernière nous sommes intervenus avec cette mesure, car on avait fermé l'économie. Pendant cette période, bien que j'aie vu dans l'espace public des discussions sur le confinement, je me suis toujours battu pour ne pas fermer l'économie. C'est la seule façon dont nous pouvons nous permettre d'avoir des ressources supplémentaires. Lorsque nous fermons l'économie, nous devons prendre d'autres mesures. Concernant les mesures supplémentaires, nous en avons déjà inclus certaines, que nous avons prises l'année dernière. Le chômage technique s'est prolongé, car s'il y a des secteurs où l'activité va fermer, il y a ce chômage technique. Quant à la mesure dans laquelle on a payé les parents pour qu'ils restent à la maison et ainsi de suite. Ces mesures sont donc prises depuis l'année dernière. La mesure de différer le paiement des acomptes pour les emprunts bancaires n'a de sens que lorsque nous fermons l'économie et que tout le monde doit rester chez soi. Pour le moment, cela n'a pas de sens, car l'économie fonctionne. Mais si l`on y parvient, bien que je ne le veuille pas et que je ne pense pas qu'on y arrive, bien sûr cette mesure en fait partie.

Journaliste : Parce qu'on voit aussi les prix des carburants très élevés, plus de sept lei le litre pour l'essence Premium, par exemple, dans la Capitale, allez-vous faire quelque chose dans ce secteur ?

Florin Cîţu : Concernant les prix des carburants, tout d'abord peut-être que le Conseil de la concurrence devrait faire une enquête, pour nous dire de temps en temps si ça va là-bas et si c'est déterminé par le marché lui-même. Parce que, d`ailleurs, il y a un marché libre, mais moi comme vous, je vois que quand le prix du pétrole monte, le prix à la pompe augmente tout de suite, mais quand le prix du pétrole baisse, le prix à la pompe ne diminue pas. Donc, c'est en quelque sorte une asymétrie et j'espère que cette asymétrie n'est pas donnée par un cartel ou quelque chose du genre, mais c'est en quelque sorte une chose sur le marché déterminée par la demande qui ne diminue pas. Si les prix ne baissent pas parce qu'il y a une forte demande, je peux comprendre ; mais s'ils ne diminuent pas parce qu'il y a un cartel, alors le Conseil de la concurrence devrait nous le dire. Nous avons besoin d'une enquête, nous avons besoin que les gens sachent. Le Conseil de la concurrence a le devoir de présenter un rapport et de dire aux Roumains : cela se produit parce que nous avons trop de demande dans l'économie - ce qui signifie que l'économie fonctionne - ou cela se produit parce que nous avons un cartel et qu`il faut appliquer des sanctions. Ce sont eux qui doivent nous dire exactement ce qui se passe. Je vous dis simplement du point de vue d'un économiste. Quand je regarde ces choses, je constate, comme vous, que lorsque le prix du pétrole monte, le prix du diesel monte subitement, mais lorsqu'il baisse, il est plus difficile de baisser le prix à la pompe.

Journaliste : Et je voudrais vous demander ce qu'il advient de la subvention pour les partis politiques, parce que vous aviez promis l'année dernière que cette subvention diminuerait ; cependant, elle n'a pas diminué, mais a augmenté, y compris lors de la dernière rectification budgétaire, vous avez donné 100 millions de lei de plus que vous n'auriez dû, comme vous l'aviez promis. Pourquoi?

Florin Cîțu : C'est au même niveau que l'an dernier. La subvention n'est pas plus élevée que les années précédentes, elle est exactement au même niveau.

Journaliste : Mais pourquoi n'a-t-elle pas été réduite, si vous l'aviez promis ?

Florin Cîțu : Il y a eu une demande de rectification budgétaire de l'Agence Electorale. Ils ont présenté une demande justifiée, qui a complété les ressources. Là, vous devez demander exactement quelle était la raison pour laquelle le supplément a été demandé.

Journaliste : Eh bien, oui, mais vous l'avez approuvée.

Florin Cîțu : Après avoir reçu toutes les approbations de tous les ministères, on me demande à mopi d`approuver. Mais les discussions sur : quoi, pourquoi cela - doivent avoir les réponses Ministère des Finances et ce sont eux qui approuvent avant moi. Si le Ministère des Finances a dit que c'était ok et on a accepté au gouvernement, on peut y aller. Mais regardons, je demanderais une rectification, voyons ce qui s'est passé là-bas.

Journaliste : Et une précision, car vous parliez d'une TVA réduite pour les PME : pour toutes les PME ou seulement pour celles de l'énergie ?

Florin Cîțu : Pour toutes, nous pensons, il y a les 500.000 PME, c'est le scénario que nous regardons. Mais, je le répète, si cela arrive, c'est temporaire, jusqu'au 31 mars et il y aura une baisse de 19 à 5. Vous avez vu que la Commission européenne recommande également cette mesure. Ils l'acceptent parce que cela peut être mis en œuvre. Si elle peut être mise en œuvre, je le soutiens à 100 %.

Journaliste : Et ce combien sera sur le budget ? Combien d'argent celasignifierait pratiquement?

Florin Cîțu : L'impact est grand, mais la bonne partie est que nous pouvons nous le permettre parce que nous avons une croissance économique cette année et parce que nous avons investi. Nous avons connu une croissance économique et nous pouvons nous le permettre. Merci!

Journaliste : Monsieur le Premier ministre, vous nous parlez depuis près de 30 minutes de la croissance économique et de la réussite de la Roumanie. Cependant, la dette publique approche les 50 %. Je voudrais vous demander : si nous parvenons à clôturer l'année cette année sans atteindre ce seuil de 50 %.

Florin Cîțu : On verra lequel sera, mais, en même temps, je veux regarder l'endettement dans le contexte européen. La Roumanie, il est vrai, s'est endettée cette année, mais elle a l'un des taux d'endettement les plus bas de l'Union européenne. Nous avons donc de la place, et c'est pourquoi nous avons une croissance économique. Et, en même temps, la dynamique, combien la Roumanie a emprunté par rapport à d`autres pays, c`est l'une des plus faibles de l'Union européenne. Tous les pays de l'Union européenne ont traversé une crise économique. Lorsq`on a un déficit de 9 % l'an dernier, on doit trouver cet argent quelque part; et on ne peut que l`emprunter. C'est ce qui s'est passé dans toute l'Union européenne. Nous sommes l'un des pays qui réduit le déficit et a une trajectoire claire, assumée et acceptée par la Commission européenne pour réduire le déficit. Cela signifie que dans la prochaine période nous emprunterons de moins en moins, et si la dynamique économique, la croissance économique se maintient, et la dette publique diminuera en pourcentage du PIB.

Journaliste : J'aimerais que vous nous disiez ou plutôt aux Roumains, ce qui se passe lorsque nous franchissons le seuil des 50 % de dette publique.

Florin Cîțu : C'est une recommandation. Ce n`est pas obligatoire que cela arrive, nous devons être plus prudents avec les dépenses budgétaires, avec la dynamique des dépenses budgétaires, en particulier les dépenses de personnel, etc.

Journaliste : Je veux dire, cela signifie un gel des salaires.

Florin Cîțu : Attendez une minute, il y a toujours des choses exceptionnelles, et si c'est un moment exceptionnel on peut faire une dérogation, comme une dérogation est faite à plusieurs articles de la loi sur la responsabilité fiscale, pour une période, pour cette année, s'il est une année exceptionnelle. Donc, je n'irais pas directement à ce scénario, je pense que nous devons attendre et voir comment l'économie va évoluer et peut-être cette année les discussions sur la dynamique des salaires, et la dynamique des retraites, et la dynamique des allocations nous devrions les avoir un peu plus tard, lorsque nous aurons des données sur les recettes de toute l'année et des perspectives pour l'année prochaine. Mais je n'irais pas dans ce scénario, car une dérogation peut être faite.

Journaliste : Parce que vous avez parlé en termes très techniques, je voudrais que vous disiez aux Roumains ordinaires quand ils sentiront dans leurs poches cette croissance économique dont vous parlez.

Florin Cîțu : Je répète ce que j'ai dit encore plus tôt. Les Roumains ressentiront les bénéfices de la croissance économique grâce à une facture moins élevée cet hiver. Nous pouvons nous permettre de réduire la TVA sur ces PME, ainsi que de payer une partie des factures énergétiques des Roumains cet hiver car nous avons une croissance économique. Si nous n'avions pas de croissance économique, nous n'en aurons pas les moyens. Nous avons dû augmenter le déficit budgétaire et nous avons dû emprunter. Mais parce que nous avons ces ressources, nous avons eu une bonne croissance économique, nous avons bien géré l'économie, nous pouvons prendre ces mesures. Merci!

Reporter : Concernant les prix des denrées alimentaires ?

Florin Cîţu : La dynamique des prix est la politique monétaire. Je lis et essaie de traduire ce que je vois dire la banque centrale. Ellel nous dit que nous traversons actuellement une période de hausse des prix, mais la banque centrale nous montre toujours qu'il ne s'agit que d'une période à court terme et que l'inflation reviendra sous les 3% à l'horizon de politique monétaire, qui est jusqau`à deux ans. Ce sont les données que la banque centrale nous dit et j'irais exactement sur ce que dit la banque centrale.

Journaliste : Voulez-vous dire que les prix vont baisser dans les deux prochaines années ?

Florin Cîţu : Ils bsaisseront sous les 3 % ; mais ils soulignent que cette augmentation commencera à s'intensifier après décembre. La dynamique des prix commencera à baisser après décembre. Merci!

Journaliste : Bonjour ! Vous citez la BNR, la banque centrale. « La perspective de l'absorption des fonds européens alloués à la Roumanie à travers le PNRR, ainsi que ceux liés au nouveau cadre financier 2021-2027, représente un degré élevé d'incertitude«.

Florin Cîţu : Vous citez la minute de la banque centrale.

Journaliste : Exactement, à partir de la minute publiée hier.