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06/07/2022 | Press release | Archived content

'Le Semestre européen : quand le marché prime sur la démocratie'

Le 4 mai dernier, la France a présenté son plan national de réformes alors qu'elle n'avait pas encore élu une nouvelle majorité au parlement censée les conduire. Et le Conseil européen est formel : « Dans le cadre du semestre européen, les États membres alignent leurs politiques économiques et budgétaires sur les règles arrêtées au niveau de l'UE. » Un petit problème de souveraineté, non ? relève l'économiste Frédéric Farah.

La construction des politiques économiques dans le cadre de l'Union économique et monétaire n'est pas simple à déchiffrer tant les niveaux nationaux et supranationaux se mêlent sans grande clarté. Bien souvent des documents clefs qui orientent les politiques économiques nationales font à peine la une des médias pour retomber aussitôt dans l'indifférence. Pourtant, cette négligence est coupable, car il s'agit de véritables feuilles de route économiques.Ces documents de rien, mais si essentiels, sont ceux issus du Semestre européen et nous concernent au premier chef. Présentés à la presse, disponibles sur les sites de l'Union européenne (UE), ils n'ont pas véritablement retenu l'attention. La crise ukrainienne, le retour d'une certaine inflation, les pénuries diverses occupent les esprits. Alors la caravane européenne passe.À LIRE AUSSI : Frédéric Farah : "L'Union européenne ne peut plus se contenter de slogans vagues"Mais de manière générale, hormis les incantations de bon aloi sur la nécessité de plus d'Europe, les questions européennes n'intéressent pas et ne sont pas suffisamment traitées dans l'espace médiatique et politique. Sans compter l'aridité des documents techniques et...

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