SGS SA

06/18/2021 | Press release | Distributed by Public on 06/18/2021 09:25

Le contrôle technique fête ses 30 ans

Souvent critiquée, l'obligation réglementaire du contrôle technique s'est imposée au fil des années comme une véritable avancée citoyenne. Sécurisation de la route, des transactions automobiles et protection de l'environnement ont marqué ces 30 premières années commémorées le 18 juin prochain par les réseaux Auto Sécurité et Sécuritest, acteurs historiques du marché membre du groupe SGS et aujourd'hui n°1 du contrôle technique en France. L'occasion aussi de se positionner sur les prochains défis à relever alors que la mutation technologique du parc automobile est enclenchée.

C'est l'arrêté du 18 juin 1991 qui impose en France les premiers contrôles techniques obligatoires et périodiques au 1er janvier 1992.

Objectif : lutter contre l'insécurité routière qui culmine alors à près de 10.000 morts par an et commencer à contrôler l'évolution de la pollution des véhicules tout au long de leur vie.

Le gouvernement choisi de réglementer la profession en la délégant à des acteurs privés placés sous tutelle de l'Etat via un rattachement au Ministère de l'industrie et des transports à l'époque (Ministère de la transition écologique et solidaire aujourd'hui). Ceux-ci officient exclusivement sous agrément (préfectoral pour chaque centre et chaque contrôleur, et ministériel par réseau). A ce jour, plus de 6400 centres en France opèrent, majoritairement sous la bannière de réseaux dont le groupe SGS avec ses marques Auto Sécurité - Sécuritest (1963 centres - 31% du marché français). Le secteur emploie 18.000 contrôleurs mais se trouve en déficit chronique de recrutement.

D'abord réalisé exclusivement à l'occasion des transactions de véhicules, le contrôle technique est aujourd'hui devenu obligatoire au bout de 4 ans après l'achat d'un véhicule particulier neuf puis renouvelé tous les 2 ans (les véhicules utilitaires légers étant soumis à un contrôle annuel supplémentaire des émissions polluantes). Depuis la réforme majeure de mai 2018, 133 points sont contrôlés concernant l'identification du véhicule, le freinage, la direction, la visibilité, l'éclairage, la liaison au sol, la carrosserie, les équipements, les organes mécaniques, la pollution et le niveau sonore.

Un bilan humain et environnemental conséquent

Par son action de vérification et de prévention, le contrôle technique est un des facteurs qui a contribué à réduire l'accidentologie routière depuis 30 ans, même si d'autres mesures gouvernementales ont également été décisives (port obligatoire de la ceinture de sécurité à l'arrière, radars automatiques, etc.). Aujourd'hui, les routes sont 3 fois plus sûres qu'en 1991 !

Et la pollution du parc automobile est contrôlée et suivie en permanence. La protection de l'environnement fait en effet partie des objectifs prioritaires du contrôle technique. Nettement renforcée lors de la réforme de mai 2018 et juillet 2019 (contrôle des émissions polluantes sur les véhicules diesel), l'objectif est de vérifier que tout au long de sa vie, une voiture conserve les mêmes niveaux d'émissions de particules (ou évolue dans des proportions acceptables) que lors de son homologation en sortie d'usine.

Post Covid-19, les prochains enjeux ?

Comme un marqueur de changement, la crise sanitaire Covid-19 a secoué la profession. Même si celle-ci a fait preuve d'une forte mobilisation et d'une incroyable résilience (plus de 20 millions de contrôles techniques périodiques en 2020, soit +2,17% vs 2019), de nouveaux enjeux se font plus prégnants.

A commencer par celui de la transition écologique. Si la réglementation se veut toujours plus stricte concernant les émissions polluantes, une vraie réflexion est à mener sur le rôle du contrôle technique comme potentiel relais de cette transition avec des questions clés. Dans cette approche, quelle est la meilleure des politiques : celle qui vise à encourager le renouvellement fréquent du parc automobile ou celle qui favoriserait la durabilité de celui-ci par un entretien régulier ? Par son suivi périodique du niveau de pollution d'une voiture, pourquoi la profession n'est-elle pas habilitée à émettre les vignettes Crit'Air dont l'usage va se généraliser dans nos villes (déploiement annoncé des zones à faibles émissions) ? Comment mettre à profit le formidable maillage du territoire effectué par les centres de contrôle (ex : un centre en moyenne tous les 17 km chez Auto Sécurité et Sécuritest) au service d'un engagement sociétal et environnemental de proximité et plus fort ? L'expérimentation du label « Commerçant responsable » réalisée en ce moment même par le Groupe SGS s'inscrit d'ailleurs dans cette approche.

Le second bouleversement majeur est technologique et pour demain… Les dernières études estiment que les ventes de véhicules hybrides deviendront légion dès 2025 et 2030 marquera l'avènement du tout électrique. Une mutation que la profession doit intégrer dès aujourd'hui, tant en termes de compétences que d'équipements. Un travail déjà initié dans les réseaux Auto Sécurité et Sécuritest.

Leviers d'accompagnement de ces mutations, la transition numérique et la digitalisation de la profession sont en marche, que ce soit dans les applications métiers, dans la formation des contrôleurs, dans la relation client ou au sein même des réseaux.

Le contrôle technique doit enfin veiller à emmener tous les usagers de la route vers plus de sécurité et moins de pollution. En avril dernier, de nouvelles mesures ont été mises en place pour lutter contre la fraude au kilomètre (lors de la vente d'un véhicule). Mais certains leviers pourraient encore être imaginés et activés.

Ainsi, si en 30 ans le contrôle technique s'est construit et imposé comme un véritable service d'intérêt public, les prochaines décennies seront décisives sur la réussite de la transition technologique et écologique qui vont bousculer notre rapport à l'automobile, dont chacun sait qu'il est particulièrement émotionnel.

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