03/31/2015 | Press release | Archived content
Copenhague, 31 mars 2015
À l'occasion de la Journée mondiale de la santé 2015, le Bureau régional de l'OMS pour l'Europe estime que les niveaux de maladies d'origine alimentaire sont en fait beaucoup plus élevés que ceux actuellement notifiés, et souligne la nécessité d'améliorer la collaboration intersectorielle pour réduire les risques sanitaires associés aux aliments impropres à la consommation.
Notre chaîne alimentaire n'a jamais été aussi longue et aussi complexe, et les évolutions démographiques, culturelles, économiques et environnementales (la mondialisation du commerce, des voyages et de la migration, le vieillissement de la population, les nouvelles tendances et habitudes de consommation, les innovations technologiques, les situations d'urgence, le changement climatique et les phénomènes météorologiques extrêmes) accroissent les risques sanitaires liés à l'alimentation.
« Nous sous-estimons considérablement le nombre réel de personnes souffrant de maladies imputables aux substances chimiques de la chaîne alimentaire et aux micro-organismes les plus courants tels que Salmonella et Campylobacter, et ce constat doit servir de sonnette d'alarme dans les nombreux domaines intervenant dans notre chaîne alimentaire. En effet, la défaillance de la sécurité sanitaire des aliments à quelque étape de cette chaîne, allant de l'environnement et de la production primaire à la transformation, au transport ou à la commercialisation, en passant par la restauration ou la préparation à domicile, peut entraîner d'importantes conséquences sanitaires et économiques », explique le docteur Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l'OMS pour Europe.
Les systèmes actuels de surveillance et de notification de la Région européenne de l'OMS sont limités, et ne détectent qu'une petite fraction de cas. Cette sous-notification est plus importante dans les pays disposant de capacités de laboratoire moins avancées et de systèmes de surveillance moins développés. De meilleures données sont nécessaires pour contrer efficacement les risques.
« Santé 2020, la politique européenne de la santé et du bien-être, préconise une communication, un échange d'informations et une mise en œuvre efficaces d'interventions conjointes aux niveaux national et international entre les secteurs de la santé publique, de la santé animale et de l'agriculture. Ces mesures peuvent faire beaucoup pour que les aliments dans nos assiettes soient sûrs et propres à la consommation », ajoute le docteur Jakab.
Les défis de la sécurité sanitaire des aliments
L'OMS invite les responsables politiques
Journée mondiale de la santé 2015 : la sécurité sanitaire des aliments
La Journée mondiale de la santé 2015, célébrée le 7 avril, est l'occasion de reconnaître le rôle important joué par tous les acteurs de la production alimentaire dans la sécurité sanitaire des aliments, et de renforcer la collaboration et la coordination entre ces différents domaines afin de prévenir, de dépister et de combattre les maladies d'origine alimentaire de manière efficace et rentable. Un grand nombre d'événements sont prévus dans le monde.
Le public est également invité à y participer sur les médias sociaux et à promouvoir le slogan « De la ferme à l'assiette : vous avez tous un rôle à jouer » en utilisant le hashtag #safefood. Des experts d'organisations européennes seront en ligne lors d'un chat sur Twitter (#safefoodchat) le 7 avril 2015, de 14 à 15 heures (heure de Paris) pour répondre aux questions et formuler des conseils en matière de sécurité sanitaire des aliments.
La charge mondiale des maladies d'origine alimentaire
En 2006, l'OMS a instauré le Groupe de travail de référence sur l'épidémiologie des maladies d'origine alimentaire en vue d'estimer la charge mondiale de ces maladies et de fournir aux États membres des données et des outils en vue d'aider les décideurs et autres intervenants à fixer des priorités appropriées, fondées sur les faits, dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments au niveau des pays. Le rapport final du Groupe, composé d'experts de réputation internationale dans des disciplines très diverses liées à l'épidémiologie des maladies d'origine alimentaire, sera publié en octobre 2015.