Engie SA

11/23/2021 | Press release | Distributed by Public on 11/23/2021 08:13

Réduire les émissions de méthane, une priorité au quotidien pour le secteur gazier !

A l'instar du CO2, le méthane est l'un des gaz impliqués dans le réchauffement climatique, le moins émetteur de gaz à effet de serre des combustibles fossiles. Or, plus de la moitié des émissions de ce gaz sont directement liées aux activités humaines. Parmi celles-ci, l'industrie gazière. Les acteurs du secteur, dont ENGIE, mettent en place de bonnes pratiques, en particulier en Europe de l'Ouest, qui devraient limiter les émissions de la chaîne gazière à environ 0,2 % des quantités transportées.

Après la vapeur d'eau et le CO2, le méthane - formule CH4 et composant principal du gaz naturel - est le troisième gaz lié aux émissions de gaz à effet de serre. Si sa durée de vie est relativement courte dans l'air - de 9 à 12 ans - son impact écologique est cependant indéniable : les experts considèrent en effet que les effets du méthane sur le réchauffement climatique sont entre 25 et 30 fois plus importants selon la méthode de calcul retenue par le GIEC (voire 85 fois selon d'autres méthodes de calcul) que ceux du CO2 !
C'est donc loin d'être un hasard si, à l'occasion de la COP 26 à Glasgow, une centaine de pays dont les États-Unis et les membres de l'UE se sont engagés à réduire de 30 % leurs émissions de méthane d'ici 2030.

Des émissions d'origine humaine

A l'heure actuelle, plus de la moitié des émissions totales de méthane sont directement liées aux activités humaines (émissions anthropiques). Si l'agriculture et les déchets en sont la principale origine (à hauteur de 60 %), 30 % sont issues de l'exploitation et du transport des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), la part liée aux infrastructures gazières étant très minoritaire.
Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le secteur pétrolier et gazier aurait émis près de 70 Mt de méthane en 2020, représentant environ 5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l'énergie. Toujours selon l'AIE, près de 60 % de ces émissions proviendraient de fuites le long de la chaîne gazière (dont 40 % proviennent de la production de pétrole)

L'industrie pétrolière et gazière est responsable de moins de 9 % des émissions mondiales de méthane (biogéniques et anthropiques).

Les opérateurs gaziers s'engagent

Conscient du problème et des enjeux, l'ensemble des opérateurs d'infrastructures gazières agissent concrètement pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et, plus globalement, pour limiter l'impact environnemental de leurs activités. En novembre 2020, GRTgaz, GRDF, Storengy, Elengy et Teréga ont rejoint le partenariat Oil & Gas Methane Partnership (OGMP) 2.0. Ils visent une réduction globale de 45 % des émissions de méthane des infrastructures entre 2016 et 2025.

L'objectif de cette démarche globale ? Après un premier palier de réduction des émissions de 45 % en 2025, atteindre 60-75 % en 2030, par rapport à 2016.

Réduire les fuites de méthane : ENGIE à la manœuvre

Notre Groupe agit concrètement pour optimiser l'exploitation et le transport du gaz et limiter au maximum les risques de fuites de méthane. Depuis 2016, beaucoup a été fait pour les réduire : les émissions de méthane des principales infrastructures gazières ont ainsi été réduites de 15 % en France. Comment ?

GRTgaz a réduit de 67 % ses émissions de méthane entre 2016 et 2020 grâce à sa politique d'investissement et de modernisation des équipements : remplacement des compresseurs gaz par des modèles électriques, utilisation de systèmes mobiles de recompression, « Gas booster » pour les opérations de maintenance.

De son côté, GRDF poursuit ses objectifs ambitieux de renouvellement des canalisations du réseau de distribution et a mis en place un plan de maintenance des vannes permettant de limiter les fuites en cas d'incident.

Storengy, pour sa part, a lancé un programme de réduction des émissions et d'optimisation énergétique sur ses installations.

Les niveaux d'émissions de méthane au long de la chaîne gazière :

  • les émissions fugitives : il s'agit de fuites faibles, issues de la perméabilité des pipelines ou de différents équipements, tels que les vannes, les joints, les dispositifs pneumatiques.
  • les émissions ventilées : elles concernent des rejets de gaz qui peuvent être planifiés, dans le cadre d'une opération de maintenance par exemple, ou non planifiés, en cas de défaillance liée à une activité externe indépendante de la compagnie gazière.
  • les émissions de combustion incomplète : elles peuvent survenir dans les moteurs ou les turbines à gaz, dans les torchères ou les installations de combustion.