SP - Sozialdemokratische Partei der Schweiz

05/18/2022 | Press release | Distributed by Public on 05/18/2022 06:25

Dette du Covid : ne fragilisons pas les services publics !

Alors que la droite augmente sans réflexion le budget de l'armée, elle réduit au même moment massivement la marge de manœuvre financière du Parlement dans le cadre de la réduction des dettes issues du Covid. Bien que la proposition de la majorité de droite de la Commission des finances du Conseil national (CdF-N) soit moins dure que celle du Conseil fédéral, elle rendrait impossible toute mesure d'allègement ciblée pour les personnes dans les années à venir. Avec ce projet, il est évident que des mesures d'économie devront être prises dans les domaines de la recherche et de la formation, dans l'aide internationale au développement ainsi que dans les services publics. Les excédents de la Confédération accumulés par le passé auraient pourtant pu être utilisés pour réduire cette dette supplémentaire.

« La droite du Parlement fait augmenter sans planification les dépenses militaires et reporter toutes les autres dépenses. Dans le même temps, elle veut faire rembourser toutes les dettes liées au Covid et forcer la Confédération à se serrer artificiellement la ceinture. C'est irresponsable », déclare Ursula Schneider Schüttel, conseillère nationale socialiste (FR). « Au cours des 20 dernières années, nous avons économisé pour les cas d'urgence. Nous devons maintenant utiliser cet argent. Le taux d'endettement n'a jamais été aussi bas. Qu'est-ce qu'une urgence, si ce n'est une pandémie comme celle du coronavirus ? »

Dans les mois et années à venir, la Suisse devra faire face à de grands défis financiers. « Si cette proposition s'impose, le Parlement manquera cruellement de marge manœuvre face à ces défis », déclare Ursula Schneider Schüttel. Les conséquences possibles sur les investissements de l'État et les services publics, qui ont été soumis à de fortes pressions lors de la pandémie, sont également inquiétantes.

Le PS Suisse propose de contre-financer la dette issue du Covid avec des réserves budgétaires non dépensées au cours des 20 dernières années. La Suisse serait alors toujours au même niveau d'endettement que lors de l'introduction du frein à l'endettement. « Avec la crise climatique, de grands défis nous attendent. Il est temps d'utiliser ces excédents pour s'assurer que le Parlement conserve une marge de manœuvre. »