08/08/2023 | Press release | Distributed by Public on 08/08/2023 02:06
Les balises connectées, qui existent depuis plusieurs années, permettent de localiser et de retrouver les objets auxquels elles sont attachées (par exemple, des clés ou encore un portefeuille). Si la technologie est utile pour retrouver des objets perdus, de nombreux témoignages dans les médias montrent que son usage peut toutefois être détourné pour suivre la localisation de personnes sans qu'elles ne le sachent.
Les balises connectées fonctionnent principalement par ondes radio ou Bluetooth. Elles communiquent avec les autres terminaux (objets connectés, téléphones, ordinateurs) environnants de manière régulière et en consommant très peu d'énergie.
Ces balises reposent sur un réseau connecté d'appareils qui vont les détecter en passant à proximité et envoyer leur position au propriétaire de la balise qui pourra ainsi retrouver l'objet perdu.
En pratique, dans une zone donnée, plus il y a d'appareils connectés, et plus la géolocalisationest performante.
Ces balises ont été conçues pour permettre de retrouver des objets perdus en intérieur ou de retrouver un objet volé à l'extérieur (par exemple des clés). Elles sont généralement de taille très réduite (de l'ordre de quelques centimètres).
Quelques exemples :
Apple AirTag et Samsung SmartTag+ (source : Adobe Stock)
Lorsqu'un téléphone détecte une balise, ses données sont chiffrées : la position récupérée est donc uniquement lisible par le propriétaire de la balise par un système de clé numérique.
Cette clé change régulièrement et est synchronisée avec celle du propriétaire. Cela signifie que seul le propriétaire peut détecter la balise et donc suivre ses déplacements.
Certains propriétaires de balises s'en servent pour suivre illégalement les déplacements de personnes à leur insu.
Si vous détectez une balise connectée qui ne vous appartient pas dans vos affaires (sac, poche, etc.), adoptez certains réflexes pour vous protéger.
Différentes mesures ont été mises en place par les fabricants de balises connectées pour vous permettre de les détecter en cas de doute, même si vous ne pouvez pas les voir.
Quelques exemples ci-dessous sur les modèles les plus répandus.
Par exemple, la société Apple a mis en œuvre différentes mesures de sécurité pour détecter un AirTag :
Si vous n'avez pas cette application mais que vous avez la dernière version d'Android, vous recevrez automatiquement une notification lorsqu'un AirTag séparé de son propriétaire se déplace en même temps que vous pendant un certain temps.
Vous pourrez faire jouer un son au AirTag afin de le localiser, sans que le propriétaire ne le sache. La dernière version d'Android propose également une fonction d'analyse manuelle destinée à vérifier si des AirTags séparés de leur propriétaire se trouvent à proximité.
Les détenteurs d'iPhone ou de smartphone sous Android peuvent les détecter en utilisant une application dédiée à une marque de balise connectée.
Par exemple, sur l'application Tile, il est possible d'activer la fonctionnalité « Scanner et Sécuriser » qui permet de localiser les balises connectées Tiles à proximité de l'utilisateur.
Il n'existe pas encore de méthode universelle pour détecter toutes les balises.
Pensez à maintenir votre smartphone à jour pour bénéficier des dernières fonctionnalités de détection des balises.
Une fois la balise détectée, vous pouvez accéder à certaines informations sur son propriétaire qui peuvent être utilisées :
Lorsque la balise est désactivée, elle affiche sur le smartphone de son propriétaire sa dernière position. Cette personne pourra donc obtenir votre adresse. Ne la désactivez donc pas chez vous.
Désactivez la balise connectée dans un endroit sûr, qui ne mènera pas son propriétaire directement à vous, par exemple dans un lieu public très fréquenté (par ex. : un bar ou un restaurant).
En lieu sûr, pour désactiver la balise, il vous suffit d'enlever sa batterie.
Ainsi, par exemple pour :
L'utilisation d'une balise connectée pour suivre une personne sans qu'elle n'y consente est une infraction pénale (article 226-1 du code pénal), punie d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
Ces peines sont renforcées si les faits sont commis par le conjoint ou le concubin de la victime ou le partenaire lié à la victime par un PACS (deux ans d'emprisonnement et 60 000 euros d'amende).