03/28/2024 | Press release | Distributed by Public on 03/28/2024 03:59
Le GIS Epi-Phare (groupement d'intérêt scientifique en épidémiologie des produits de santé ANSM-Cnam) publie dans le British Medical Journal (BMJ) une vaste étude de pharmaco-épidémiologie à l'origine des recommandations d'utilisation et de suivi des personnes qui doivent être traitées par des progestatifs à risque de méningiome intracrâniens.
Conduite avec l'expertise des services de gynécologie médicale de l'hôpital Bicêtre AP-HP et de neurochirurgie de l'hôpital Lariboisière AP-HP, l'étude révèle un sur-risque de méningiome en cas d'utilisation de médroxyprogestérone (Depo Provera), contraceptif injectable très largement utilisé dans le monde (74 millions de femmes), mais pas en cas de stérilet hormonal contenant du lévonorgestrel.
Au-delà de ces 3 progestatifs oraux, il s'avérait nécessaire de savoir s'il existait un risque similaire avec d'autres progestatifs, selon diverses voies d'administration. Epi-Phare, en association avec l'AP-HP, a ainsi conduit une vaste étude visant à évaluer le risque de méningiome intracrânien opéré chez les femmes lié à l'utilisation d'une liste élargie de progestatifs. Rendus publics en France en juillet 2023, les premiers résultats sont désormais publiés dans le prestigieux BMJ permettant une large diffusion internationale.
Au total, 18 061 femmes âgées de 45 à 74 ans (en moyenne 58 ans) et opérées d'un méningiome entre 2009 et 2018 en France ont été incluses dans l'étude, appariées avec 90 305 femmes témoins. Les résultats montrent que :
Des études complémentaires sur l'utilisation du diénogest, remboursé seulement depuis 2020 en France, devront être menées dès lors que suffisamment de données de remboursement seront disponibles. D'autres travaux devront aussi être réalisés dans les pays utilisant largement comme contraceptif l'acétate de médroxyprogestérone injectable (74 millions d'utilisatrices, souvent précaires, principalement dans des pays à bas niveau socio-économique).