05/26/2022 | Press release | Archived content
Marianne : Vous nous revenez avec un roman très très noir. Vous n'avez pas le moral ?Douglas Kennedy : Vous êtes optimiste, vous ? Moi, non. Je ne sais pas si vous l'avez perçu, mais nous vivons une époque très sombre, une époque qui me rappelle les années 1930. Quand j'ai commencé ma carrière, j'ai écrit sur les sujets classiques des premiers romans : les problèmes familiaux, ma vie compliquée, la femme qui a brisé mon coeur… Puis j'ai décidé de m'inspirer de ce que faisaient mes maîtres en matière de roman noir : Raymond Chandler, Jim Thompson, Davis Goodis, etc. J'ai trouvé dans leurs livres des formes de portraits de la société qui les entourait. C'est ce que j'essaie de faire à mon tour.En plaçant votre intrigue à Los Angeles, vous vous inscrivez dans une tradition littéraire très riche…Et j'ai réussi à écrire un roman sans une seule scène à la plage ou à côté d'une piscine (rires) ! Plus sérieusement, Les hommes ont peur de la lumière est d'abord le portrait d'une classe moyenne américaine qui est obligée de lutter tout le temps. En cinquante ans, l'écart de revenu entre elle et les très riches a été multiplié par cent. C'est à la fois fou et ridicule. J'ai étudié au...