Ministry of Foreign Affairs and Cooperation of Morocco

01/30/2023 | Press release | Distributed by Public on 01/31/2023 04:31

M. Nasser Bourita préside la réunion consacrée à la présentation du Livre Blanc adopté…

A cette occasion, M. Bourita a déclaré que la présence de la pseudo "rasd" est un obstacle institutionnel et une anomalie au sein de l'Union africaine et que son existence est une aberration juridique car elle ne correspond pas aux éléments constitutifs d'un Etat au niveau international.

"Sa présence est un obstacle institutionnel et une anomalie au sein de l'organisation panafricaine", a indiqué le ministre, expliquant que l'existence de la "rasd" constitue un problème pour l'Afrique.

La création de cette entité fantoche est une violation du droit international et des principes de l'unité nationale, a poursuivi M. Bourita, soulignant que la "rasd" incarne une Afrique de divisions et un contre-sens à la pratique de l'UA.

"On peut construire un plan d'action à partir du "Livre Blanc" pour approcher les responsables et sensibiliser les juristes et les médias par rapport à cette aberration", a-t-il préconisé, estimant que "si la "rasd" est un Etat, sa première place doit être aux Nations Unies".

Adopté à l'unanimité par d'anciens Premiers ministres et anciens ministres africains lors de la première réunion de suivi de "l'Appel de Tanger" à l'expulsion de la pseudo "rasd" de l'UA, tenue le 28 janvier à Marrakech, le "Livre Blanc" admet que la présence au sein de l'UA de cette émanation non-étatique d'un groupe séparatiste armé illustre la vulnérabilité institutionnelle de l'Organisation et représente un frein incontestable à l'intégration économique régionale et continentale.

L'élaboration du "Livre Blanc" tend à appuyer la diplomatie marocaine qui s'est engagée depuis des années à convaincre le reste de l'Afrique du bien-fondé de la démarche qui consiste à aboutir à l'expulsion de la "rasd", a déclaré à la presse l'ancien ministre comorien des Affaires Etrangères, M. Fahmi Said Ibrahim El Macele.

Et d'ajouter que cette entité n'a jamais été reconnue nulle part et qu'il ne faudrait pas que l'UA soit la seule organisation sous régionale à admettre et à accepter cette "aberration".

Pour sa part, l'ancien ministre capverdien des Affaires Etrangères, M. Luís Filipe Lopes Tavares, a relevé que le problème du Sahara marocain est un problème africain et qu'"on ne peut pas admettre au sein de notre organisation une entité qui n'est pas reconnue comme étant un Etat par les Nations Unies".

Il s'agit d'"une aberration juridique, d'une anomalie historique et d'un contre-sens politique", a-t-il dénoncé, mettant en avant la pertinence du "Livre Blanc" en tant qu'instrument de plaidoyer et de pédagogie.

"Nous allons faire en sorte que cette cause soit entendue par nos chefs d'Etat et de gouvernement pour leur montrer la justesse de la cause marocaine", a fait savoir l'ancien ministre capverdien, rappelant qu'historiquement, les différentes tribus de la région du Sahara ont toujours prêté allégeance aux Sultans et Rois du Maroc.

"L'adhésion de la pseudo "rasd" à l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) en 1982 a été une faute politique grave et nous sommes tous convaincus que la raison, l'histoire et le droit international sont du côté marocain", a-t-il, par ailleurs, soutenu.

"La volonté politique est là pour faire en sorte qu'au moins 37 ou 38 Etats membres de l'UA prennent leur responsabilité de voter pour l'exclusion d'une entité qui n'est pas étatique", a conclu, dans ce sens, M. Lopes Tavares.

De son côté, l'ancien ministre sénégalais des Affaires Etrangères, M. Mankeur Ndiaye, a indiqué que la réunion avec M. Bourita a pour objectif de faire comprendre que la présence de la "rasd" au sein de l'UA est une anomalie, soulignant que son admission a constitué une aberration juridique et un contre-sens politique.

"Le moment est venu de suspendre la participation de la "rasd" au sein de l'UA car son admission a été une violation grave de la Charte de l'OUA", a affirmé M. Ndiaye, expliquant que la "rasd" n'est pas un Etat et ne remplit aucun critère d'un Etat puisqu'elle ne dispose pas d'une population permanente, d'un territoire ou d'un pouvoir politique et ne jouit d'aucune capacité pour établir des relations avec les autres Etats.

"Nous allons continuer la campagne de sensibilisation des populations, de la société civile et des médias africains", a fait savoir l'ancien chef de la diplomatie sénégalaise.