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06/25/2022 | Press release | Distributed by Public on 06/25/2022 08:57

Destruction du paysage, autochtones lésés : faut-il en finir avec le tourisme ?

Revoilà les cars de Japonais, les avions d'Américains, les appartements Airbnb en location… L'industrie du voyage, malmenée pendant la crise du Covid, reprend des couleurs. Et si, pour cette période estivale, on arrêtait tout ?

« L'un des paradoxes du tourisme d'aujourd'hui est de tuer ce dont il vit » écrit Rodolphe Christin dans son Manuel de l'antitourisme. Selon le sociologue, « la libération initiale [qu'ont représentée les congés payés] devenue la norme, se fait oppressante : elle martyrise nature et sociétés humaines, opprime l'esprit des voyages et transforme l'hospitalité en lieux de prestations, les habitants en prestataires, les paysages en décors ». Des coraux détruits de Cancún aux altérations des soubassements architectoniques de Venise, des usages immodérés de l'hôtellerie au détriment des autochtones en passant par la dépendance économique de régions entières à la manne touristique, la promesse d'émancipation de l'aliénation par le travail a tourné au grand cauchemar. Alors que l'été, et ses chassés-croisés routiers ou aériens, pointe le bout de son nez, ne faudrait-il pas en finir avec le tourisme ?« Occuper le travailleur quand il ne travaille pas »La généralisation des congés payés par le Front populaire en 1936 est communément tenue pour l'acte de naissance du tourisme moderne, populaire, détaché de ses origines aristocratiques, puis bourgeoises des XVIIIe et XIXe siècles. Faux, selon...

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