06/07/2022 | Press release | Archived content
L'invasion russe de l'Ukraine donne des idées généreuses à l'État hébreu qui depuis quelques semaines fait preuve d'un certain empressement pour « aider » une Europe dépendante à 45 % du gaz russe. Depuis quelques jours, Israël a lancé l'exploitation d'un troisième champ gazier dénommé Karish, « requin » en hébreu, situé à 80 kilomètres au large du port de Haïfa, dans le nord d'Israël. Une unité flottante de production et de stockage, venue de Singapour, est arrivée sur place. Les réserves prouvées et probables sont estimées à 1,5 trillion de m3. Problème : le président libanais Michel Aoun a dénoncé un projet qui empiéterait sur la zone économique exclusive de son pays. « Il s'agit d'un acte très dangereux, de belligérance et de provocation dans un secteur disputé », a-t-il déclaré.À LIRE AUSSI : Énergie russe et invasion de l'Ukraine : la carte de la dépendance européenneDepuis deux ans, les États-Unis ont tenté une médiation entre Israël et le Liban sur la délimitation de leurs espaces maritimes respectifs. En vain. Israël estime que les revendications libanaises ne tiennent pas la route et les a toutes rejetées. Une commission de la Knesset, le Parlement israélien, a ainsi...