04/29/2024 | Press release | Distributed by Public on 04/29/2024 09:33
Découvrir le Nord |Douaisis
29 avril 2024
Ouvert en mai 1984, le Centre historique minier de Lewarde, dans le Douaisis, fête ses 40 ans. Retour sur une étonnante success-story made in Bassin minier.
Pour comprendre l'implantation de ce site à Lewarde, il faut remonter à l'histoire de la fosse Delloye. Elle appartenait à l'ancienne Compagnie des Mines d'Aniche. Elle a commencé son activité en 1931, soit près de 200 ans après la découverte de la présence de charbon du côté d'Anzin par un certain Jacques Désandrouin.
Cette année-là, les mineurs de Lewarde extraient 18 634 tonnes de charbon. Ce n'est qu'un début. Le record est atteint en 1963 avec 1 218 tonnes extraites par jour. Mais le gisement est difficile à exploiter. Il devient vite peu rentable et son exploitation cesse en 1971.
À la même époque, la direction des Houillères du Bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais réfléchit déjà à la création d'un centre historique pour témoigner de l'activité minière dans la région. Comment faire perdurer la mémoire industrielle, mais aussi la mémoire de la vie sociale et culturelle dans les corons. Bref, de la vie des mineurs et de leurs familles.
À l'instigation d'Alexis Destruys, Secrétaire général des Houillères, le projet est validé le 6 novembre 1973. C'est la fosse Delloye à Lewarde, qui est choisie. Ce choix s'explique entre autres par l'aspect esthétique des bâtiments construits dans un environnement verdoyant et par sa position au cœur du Bassin minier. Dès lors, au fur et à mesure de la fermeture des autres fosses, matériels, documents et archives affluent vers la fosse Delloye.
Le Centre historique minier voit officiellement le jour en juillet 1982. Il va se composer de trois structures complémentaires : un musée de la mine, un centre d'archives et de ressources documentaires et un centre de culture scientifique de l'énergie (CCSE). Le site ouvre ses portes au public en mai 1984 et accueille d'emblée 17 600 visiteurs, qui peuvent faire le tour de la salle des pendus (le vestiaire des mineurs) avec les explications d'anciens mineurs. Une plus-value qui va faire la renommée du site.
D'année en année, le Centre historique s'étoffe : la verrière des machines est construite en 1986 et les 450 mètres de galeries reconstituées ouvrent au public en 1987. Du coup, la notoriété du Centre s'accroît et en 1988 le musée dépasse les 100 000 visiteurs.
En 1993, Germinal, le film de Claude Berri, sort sur les écrans. Un véritable coup de grisou ! Les Français redécouvrent l'univers de la mine. Le Centre historique minier en profite largement et accueille alors 168 000 visiteurs. L'année suivante, en 1994, Lewarde accueille son millionième visiteur !
En 2002, le Centre inaugure 4 000 m² de bâtiments neufs ou réaménagés, dans le cadre d'une restructuration architecturale et muséographique, qui permet de recevoir le public dans un nouveau bâtiment. Celui-ci propose une nouvelle exposition permanente, "Les trois âges de la mine", et c'est dans ces nouveaux espaces que le deux millionième visiteur du musée est accueillipendant l'exposition "Femmes à la mine, femmes de mineurs", qui a obtenu le label d'intérêt national par le Ministère de la Culture.
En 2012, le Centre historique minier fête les 30 ans de la création de l'associationet l'inscription du Bassin minier du Nord - Pas de Calais au patrimoine mondial de l'Unesco.
Puis en 2014, l'exposition "Le Bassin minier au cœur des conflits" obtient le label Centenaire, dans le cadre des commémorations liées à la Première Guerre mondiale. L'année suivante, le Centre historique minier franchit le cap des quatre millionième visiteur !
En 2020, il participe au tricentenaire de la découverte du charbon dans le Nord de la Franceavec son exposition 1720, le charbon au cœur des révolutions.
Crédits photo : Ph. Houzé, C. Arnould