Des enseignant·e·s de biologie en visite au Centre de neurosciences psychiatriques...

Des enseignant·e·s de biologie en visite au Centre de neurosciences psychiatriques

Une trentaine d'enseignant·e·s dans des gymnases, lycées et collèges romands ont participé à la 6e Rencontre Échos du vivant, organisée le 17 avril 2024 par la Faculté de biologie et de médecine de l'UNIL. L'occasion d'un voyage dans les circonvolutions du cerveau avec la découverte des activités du Centre de neurosciences psychiatriques CHUV-UNIL.

Portées par la Faculté de biologie et de médecine (FBM) de l'UNIL, les Rencontres Échos du vivant invitent les enseignant·e·s de biologie du secondaire II à pénétrer au cœur de la recherche et à échanger avec des spécialistes. Le mercredi 17 avril dernier, le Centre de neurosciences psychiatriques (CNP) CHUV-UNIL a ainsi ouvert ses portes durant une après-midi à une trentaine de personnes.

Accueilli·e·s par le vice-doyen Renaud Du Pasquier, les participant·e·s ont ensuite découvert, à travers une présentation par le professeur Chin Bin Eap, directeur du CNP, l'histoire et l'évolution de Cery: site bien connu pour son hôpital, moins pour les recherches qui s'y effectuent. L'occasion également de proposer un aperçu des différentes activités menées par les dix groupes de recherche que compte le centre.

Réparti·e·s en petits groupes, les invité·e·s ont par la suite pris part à des ateliers animés par les membres de quatre laboratoires du CNP. Le fil rouge de la visite: Leila. Une adolescente de 16 ans dont les résultats scolaires sont en chute libre, qui s'isole, qui semble consommer de l'alcool, du tabac et du cannabis, qui présente des antécédents familiaux de schizophrénie et qui s'alimente essentiellement de snacks et de Coca-Cola.

En s'intéressant à ce cas fictif, les participant·e·s ont ainsi pu découvrir comment l'Unité de recherche sur la psychose, dirigée par le professeur Paul Klauser, étudie les mécanismes de cette maladie, en particulier à l'adolescence, dans le but d'améliorer le diagnostic et concevoir de nouveaux traitements.

L'atelier intitulé «Une source de neurones dans notre cerveau» leur a quant à lui permis de mieux comprendre la neurogénèse adulte - cette capacité extraordinaire qu'a le cerveau de produire des neurones tout au long de la vie - et les liens qu'elle entretient avec la dépression et l'anxiété. Sujet de prédilection du professeur Nicolas Toni, responsable du laboratoire Neurogenèse de l'hippocampe chez l'adulte.

En compagnie des membres de l'Unité de pharmacogénétique et de psychopharmacologie clinique, place à la pratique en laboratoire. Au programme: extraction et analyse de caféine à partir de sang. La manière dont notre organisme dégrade cette substance est en effet un indicateur de la façon dont nous réagissons à certains médicaments utilisés en psychiatrie. Autrement dit, l'analyse de la caféine permet d'adapter et de personnaliser les traitements.

Enfin, l'équipe de l'Unité de recherche sur la neurobiologie des troubles addictifs et alimentaires, dirigée par Benjamin Boutrel, maître d'enseignement et de recherche, a exposé ses différents travaux sur l'axe microbiote-cerveau en lien avec la consommation excessive d'alcool et de nourriture ultra-transformée, en particulier à l'adolescence.

En binôme avec la newsletter Échos du vivant

Cette rencontre est complémentaire au seizième numéro de la newsletter Échos du vivant, consacré aux troubles addictifs (lire l'actualité). Cette publication, éditée par la FBM à l'intention des enseignant·e·s de biologie dans les gymnases, lycées et collèges romands et de leurs élèves, a pour vocation de créer des ponts entre la faculté et les établissements du secondaire II. Elle est également accessible à un public plus large. Toute personne intéressée peut s'abonner ici.