Qui sont ces Français sacrés dans les autres catégories ?

Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha MotoGP) est entré dans l'histoire ce dimanche en devenant le premier Français titré parmi l'élite. Cela dit, d'autres tricolores avaient déjà été sacrés avant lui dans les catégories inférieures. Notre rédaction vous propose justement de les passer en revue.

Souvenez-vous, c'était en 2015 : Johann Zarco (Pramac Racing) attaquait sa troisième saison de Moto2™ et le n°5 retrouvait à cette occasion le giron d'Aki Ajo, avec qui il avait terminé vice-Champion du Monde 125cc en 2011. Le choix de poursuivre dans cette catégorie, après deux premières campagnes achevées aux neuvième et sixième rangs sous les couleurs des teams Came IodaRacing Projet et AirAsia Caterham, avait fait débats dans la mesure où le Français s'était déjà vu proposer des contrats en MotoGP™. Ceci étant, ce dernier voulait d'abord faire ses preuves en Moto2™ pour viser de meilleurs guidons encore dans la cour des grands. Johann Zarco y livrera finalement une véritable démonstration en inscrivant 14 podiums, dont huit victoires en 18 épreuves ! Si bien que le forfait de son principal rival Tito Rabat à Motegi, lui permettait dès le vendredi d'être intronisé : un événement célébré par un succès deux jours plus tard.

La saison parfaite de Johann Zarco 09/10/2015

Revivez le parcours de Johann Zarco jusqu'à son sacre de Champion du Monde Moto2™ 2015.

Le plus dur restait néanmoins à faire, à savoir défendre sa couronne ; ce qu'il parviendra à faire et ce la plus belle des manières, malgré des prestations un peu plus irrégulières. En effet, le tricolore triomphait à Sepang, tandis que Tom Lüthi et Alex Rins (Team Suzuki Ecstar), derniers adversaires à pouvoir lui faire barrage, se classaient respectivement sixième et 14e. Johann Zarco, assuré depuis juillet de courir pour Tech3 en 2017, nous gratifiait du coup d'un 'double salto' avec son frère.

La saison 2016 de Johann Zarco 02/11/2016

Retour sur la saison 2016 de Johann Zarco, premier pilote de l'histoire du Moto2™ à avoir défendu et conservé son titre.

C'est également grâce à la confiance accordée par Aki Ajo, que Mike di Meglio sera sacré Champion du Monde 125cc en 2008. Le Toulousain en était à sa sixième saison et n'avait pas connu la réussite espérée jusque-là. Hormis ce triomphe au GP de Turquie 2005 et cette deuxième place de Donington cette même année, le n°63 avait en effet peiné à trouver ses marques, enchaînant teams et motos. Mais sur cette Derbi, le vent finissait par tourner en sa faveur. Le sudiste gagnait quatre Grands Prix et se hissait parmi les trois premiers à cinq autres occasions. Parallèlement Simone Corsi et Gabor Talmasci, le tenant du titre, multipliaient les déconvenues. Mike di Meglio empochait ainsi le trophée tant convoité à trois manches de la fin, sur la piste de Phillip Island.

Mike di Meglio, 2008 125cc World Champion 05/10/2008

Arnaud Vincent aura pour sa part dû attendre 2002, soit sa cinquième année en mondial pour s'accaparer le statut de n°1, en dépit de deux succès préalablement décrochés. Le n°21 évoluait de nouveau au guidon d'une Aprilia et la bagarre allait faire rage avec le Champion sortant Manuel Poggiali. Huit unités séparaient d'ailleurs les deux hommes en amont de la grande finale. Mais le représentant de l'Imola Circuit Exalt Cycle Race, auteur de dix podiums dont cinq victoires, finissait par conserver l'ascendant, car son adversaire ne faisait pas mieux que septième à Valence. Le Français pouvait même se contenter ce jour-là d'une deuxième position derrière un certain Dani Pedrosa.

2002 Valencia GP 125cc Highlights 19/01/2009

Olivier Jacque, qui avait rejoint le mondial 250cc en 1995 sous les couleurs de Tech3, avait de son côté enregistré pas mal de podiums et même des victoires (quatre pour être exact). Mais deux grosses fractures à la clavicule tout d'abord en 1997, puis à la cheville en 1998, avaient ralenti sa progression. Finalement, la consécration arrivera en 2000, au terme d'un splendide combat face à Shinya Nakano. Le Français abordait la finale de Phillip Island avec une avance de deux unités sur son coéquipier, qu'il battait sur la ligne pour 14 millièmes.

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Christian Sarron avait quant à lui fait quelques apparitions sur sa 250cc Yamaha entre 1977 et 1983 : période au cours de laquelle il s'illustrera à trois reprises. Parallèlement, le Clermontois avait aussi couru en 350cc et 500cc. Des blessures étaient néanmoins venues ternir ses résultats. En 1984, le tricolore parvenait malgré tout à s'adjuger trois triomphes pour un total de huit Tops 3 : suffisant pour être titré face à l'Allemand Manfred Herweh dès Anderstorp, et peu importe si ce dernier le battait sur cette piste. Christian Sarron rendait ainsi le plus bel des hommages à son ami Patrick Pons décédé un an plus tôt.

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Mais Jean-Louis Tournadre reste le pilote qui leur a ouvert la voie en 1982. Après un premier succès obtenu dans la polémique au GP de France, puisque beaucoup avaient refusé de prendre le départ pour des raisons de sécurités, l'Auvergnat se hissait de nouveau parmi les trois premiers en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Yougoslavie, en Grande-Bretagne, en Tchécoslovaquie et à Saint-Marin. À Hockenheim, ce dernier pouvait ainsi parfaitement se satisfaire d'une quatrième place. N'en déplaise au héros local Anton Mang, victorieux ce jour-là, la couronne lui revenait pour un petit point.

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