Ministry of Foreign Affairs of the Hellenic Republic

06/15/2021 | Press release | Distributed by Public on 06/15/2021 10:24

Déclaration du ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias, à la suite de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères de Lituanie, Gabrielius Landsbergis[...]

« Cher Gabrielius, c'est un grand plaisir pour moi de me trouver aujourd'hui à Vilnius, et je dois dire que la visite d'un ministre grec ici à Vilnius a trop tardé.

Nous n'avons aucun problème qui nous sépare, aucun différend bilatéral à discuter. Mais nous avons beaucoup de choses qui nous unissent, qui nous rapprochent, et beaucoup de choses que nous pouvons faire ensemble.

Et bien que nous soyons géographiquement assez éloignés, nous partageons un destin commun puisque nous sommes tous les deux aux frontières de l'UE. Et il y a de nombreuses questions qui concernent les frontières de l'UE, les frontières de notre Union. Et nous en avons discuté aujourd'hui. Nous avons déjà discuté de quelques-unes d'entre elles et nous en discuterons davantage, plus tard au cours de ma visite.

Nous avons commencé par la migration. Encore une fois, si vous me permettez de répéter - puisque je me trouve ici avec mon cher collègue -nous pouvons aider la Lituanie de toutes les manières possibles. Nous avons l'expérience d'un voisin plus grand qui instrumentalise le phénomène migratoire et conduit les flux migratoires vers la frontière de l'UE. Donc, nous pouvons, cher Gabrielius, forts de notre expérience en la matière, mettre à votre disposition nos services. Et si nous pouvons faire quelque chose pour vous aider, n'hésitez pas à nous le faire savoir. Nous mettre à votre disposition des ressources humaines et notre savoir-faire, et nous pouvons également soulever la question au sein du Conseil des ministres [de l'UE], afin que celle- ci soit traitée en tant que défi européen, car il s'agit bien d'un défi européen.

Nous avons discuté de nos relations économiques. Permettez-moi d'être franc et ouvert : nous ne sommes pas satisfaits du niveau de notre coopération économique. Nous pouvons faire beaucoup plus. Il existe de nombreuses initiatives, comme l'initiative des Trois Mers ou l'interconnexion de nos chemins de fer, qui pourraient nous aider à améliorer nos relations économiques.

Cela nous aidera également à aborder les questions énergétiques. Nous allons discuter des questions énergétiques au cours du déjeuner ; de la façon dont nous pourrions diversifier nos sources d'énergie. Et il y a une question que je vais soulever au cours du déjeuner, et j'espère que cela ne nous coupera pas l'appétit, c'est la centrale nucléaire d'Astravets. Nous sommes très sensibles à la question de l'énergie nucléaire. Je dois dire que je suis assez vieux pour me souvenir de ce que signifie avoir un accident nucléaire dans son voisinage. Nous avons donc un problème similaire avec Akkuyu. Les deux cas sont liés à la technologie russe et nous aimerions y faire face ensemble. Nous devons voir comment les centrales nucléaires iront avec l'UE et seront construites de manière à assurer un niveau élevé de sécurité en cas d'accident dans les pays voisins.

Nous avons également discuté un peu de la relation entre la Grèce, l'Union européenne et la Turquie. Comme vous le savez, le Premier ministre Mitsotakis a rencontré le Président Erdoğan à Bruxelles hier. Votre Président a également rencontré le Président Erdoğan hier. Je dois dire que la rencontre entre le Premier ministre Mitsotakis et le Président Erdoğan a permis de briser la glace, mais ce n'était pas une percée. Comme l'a dit le Premier ministre Mitsotakis par la suite, les différences sont là, les différences existent toujours, et elles sont grandes et importantes.

Nous avons également discuté du problème avec la Biélorussie et de la question de l'avion qui est parti d'Athènes et qui a été forcé d'atterrir à Minsk. Pour nous, c'est totalement inacceptable. Et - permettez-moi de le répéter ici à Vilnius - ce n'est pas quelque chose que nous allons oublier. Nous allons coordonner nos actions et coopérer ; c'est une question majeure. Il s'agit d'un acte de piraterie et nous allons le traiter de la manière appropriée.

Nous avons encore beaucoup de choses à discuter et je tiens, cher Gabrielius, à vous remercier pour cette grande opportunité que vous m'avez offerte de me trouver à Vilnius aujourd'hui.

Merci beaucoup ».