Université Laval

04/26/2024 | News release | Distributed by Public on 04/26/2024 07:10

Un physiothérapeute de la Clinique du PEPS aux Jeux olympiques de Paris

Michael Morin fait partie des quatorze membres de l'équipe médicale qui s'envoleront vers Paris.

- Yan Doublet

«C'est tout un honneur de représenter le Canada!», lance Michael Morin, directeur des opérations médicales à la Clinique du PEPS et physiothérapeute du sport. Seuls trois physiothérapeutes au pays ont été sélectionnés.

Il était surpris lorsqu'il a reçu l'appel du Comité olympique canadien. Âgé de 39 ans, il est parmi les plus jeunes. «Je pensais vivre cette expérience vers la fin de ma carrière, car ce sont souvent des personnes avec beaucoup d'expérience. J'ai 15 ans d'expérience, mais c'est quand même jeune pour ma profession. Je suis prêt à relever le défi!»

Michael Morin est fier de mettre son expertise à profit, lui qui a investi grandement dans sa formation. Après le baccalauréat, il a poursuivi aux cycles supérieurs avec une maîtrise en sciences de l'activité physique pour se spécialiser dans la physiothérapie du sport. Il a aussi obtenu un Fellowship du Canadian Academy of Manipulative Physiotherapy et un diplôme de Sport Physiotherapy Canada (SPC). Il a également été formé pour la puncture physiothérapique avec aiguilles sous le derme et pour prescrire des radiographies.

«J'ai plusieurs cordes à mon arc, souligne-t-il. J'aime apprendre et je suis passionné par ma profession et par l'implication auprès des athlètes», ajoute celui qui est aussi professeur de clinique et chargé de cours à la Faculté de médecine.

Outre sa formation polyvalente, ses nombreuses implications dans le milieu sportif national et international lui ont permis de se distinguer. Parmi elles, sa contribution à la Clinique du PEPS, qui rayonne à travers le Canada. Après avoir passé son examen pour SPC, il s'est formé pour devenir examinateur national et il s'implique auprès du comité de direction canadien depuis les dernières années. Comme physiothérapeute du sport, il a participé à sept championnats du monde avec Hockey Canada et à plusieurs compétitions avec l'équipe de football du Rouge et Or.

Une sélection en deux temps

Le processus de sélection pour devenir physiothérapeute dans l'équipe médicale se fait à deux niveaux. L'Association canadienne de physiothérapie analyse les candidatures et recommande des candidats au Comité olympique canadien qui, à son tour, sélectionne les physiothérapeutes.

Le personnel médical recommandé au Comité olympique a d'abord été mis à l'épreuve en 2023 lors des Jeux panaméricains au Chili. Michael Morin y a participé en octobre. «C'est un événement majeur dans lequel on apprend à travailler avec les athlètes de différents sports dans une compétition internationale. On voit si les expertises répondent aux besoins des athlètes et du Comité olympique canadien», rapporte-t-il. Après cette étape, le Comité évalue l'équipe en place pour vérifier si une seconde sélection est nécessaire pour les Olympiques.

À travers la Clinique du PEPS, Michael Morin côtoie de nombreux athlètes.

- Yan Doublet

Un engagement profond

Quatorze membres de l'équipe médicale de la délégation canadienne s'envoleront vers Paris une semaine avant le début des Jeux pour préparer la clinique. Située dans le village olympique, au bas de la tour d'appartements des athlètes, elle permettra de répondre à la majorité des besoins. «On travaille tous ensemble pour que les athlètes réussissent bien et rapportent des médailles», souligne Michael Morin. L'équipe médicale sera partie un mois.

Quand la compétition battra son plein, à quoi ressemblera une journée typique? «On va se lever tôt, vers 6h30 ou 7h, pour déjeuner, puis on va suivre les équipes sur les sites de compétition. Selon notre horaire, on va avoir des quarts de travail à la clinique pour qu'il y ait toujours quelqu'un de présent», raconte le physiothérapeute. De son côté, il va suivre les équipes de skateboard, de volleyball de plage, de tir à l'arc et de golf.

Côtoyer des visages connus

Aux Jeux, Michael Morin va retrouver plusieurs athlètes avec qui il a déjà collaboré, dont certains du Rouge et Or. «C'est toujours une grande fierté de voir des gens qu'on connaît s'illustrer contre les meilleurs.»

À travers la Clinique du PEPS, il a aussi l'occasion de travailler avec de nombreux athlètes de l'Est-du-Québec, car leurs installations en attirent plus d'un. «On voulait offrir le meilleur service possible, en fonction de ce qui se fait ailleurs, pour le Rouge et Or, mais aussi pour l'ensemble des athlètes de la région.»

L'expertise ainsi développée permet d'offrir à la communauté universitaire et à la population générale des consultations dans plusieurs domaines pour les activités sportives et physiques, et pour la santé durable.