Conseil national de l’Ordre des médecins

05/23/2024 | Press release | Distributed by Public on 05/24/2024 03:02

Grève des établissements hospitaliers privés

Grève des établissements hospitaliers privés

Publié le Jeudi 23 mai 2024Temps de lecture : 2mn
Réviser les tarifs hospitaliers pour prévenir la paralysie des soins due à la grève des cliniques privées.
Le Conseil de l'Ordre des médecins rappelle l'importance d'un système de santé fonctionnant sur ses deux piliers, public et privé, et alerte quant à l'arrêt inédit de l'activité des cliniques privées prévu dans quelques semaines.

A partir du 3 juin prochain, les établissements hospitaliers privés représentés par la Fédération hospitalière privée (FHP) débutent une grève importante, affectant de manière notable leur fonctionnement. Ils demandent une hausse des tarifs hospitaliers, qu'ils jugent insuffisants, notamment dans un contexte d'inflation importante.

Le système de santé français a cette particularité, qui est aussi et surtout une richesse, d'être composé du secteur public et du secteur privé. Ils sont complémentaires et chacun est essentiel pour garantir un accès aux soins à toutes et tous. Sans l'exercice d'une partie des professionnels de santé de l'un des secteurs, c'est l'ensemble du système de santé qui est affecté, et ainsi la bonne prise en charge de nos concitoyens.

L'offre de soin dans certains territoires ne peut supporter les moindres fermetures d'établissements, publics ou privés. Nous demandons ainsi à l'hospitalisation privée de s'assurer que la prise en charge des urgences sera effectuée, cela est important d'un point de vue déontologique.

Le Conseil national de l'Ordre des médecins souhaite aujourd'hui rappeler qu'il représente l'ensemble des médecins de notre pays, peu importe leur mode d'exercice, qu'ils soient hospitaliers, libéraux, du service public et salariés. Tous ont leur place et le droit d'exercer leur profession dans de bonnes conditions, dans l'intérêt du patient.

Nous souhaitons ainsi alerter les pouvoirs publics sur cette grève et les conséquences qu'elle pourrait entraîner, si les demandes, légitimes, des professionnels ne sont pas entendues. Chaque branche de la santé doit pouvoir garantir à ses patients une qualité optimale de soins, ce qui n'est pas possible si la contrainte budgétaire est trop importante et inadaptée.

Le Conseil national de l'Ordre des médecins reste attaché à la défense d'un système de soins fonctionnant sur ces deux piliers, qu'il juge indissociables, complémentaires, et qui doivent rester équilibrés.