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06/25/2022 | Press release | Distributed by Public on 06/25/2022 02:59

'Je suis chanceux d’être en vie' : reportage dans les hôpitaux du Donbass

Manque d'hommes, d'armes, de temps et de formation. L'armée ukrainienne résiste de plus en plus difficilement à l'offensive massive des forces russes. Les chiffres officiels comptabilisent quelque 500 blessés et de 100 à 200 morts par jour. Sur le terrain, on estime qu'ils sont plus nombreux encore. Une hécatombe que les hôpitaux des environs de Kramatorsk ne peuvent plus cacher… malgré l'interdiction faite aux médias d'y entrer. « Marianne » a pu y pénétrer.

Le crissement des pneus sur le béton signale l'arrivée en trombe des ambulances militaires. Deux brancards en sont extraits par une dizaine d'hommes. L'un des deux militaires blessés, encore conscient, serre les dents pour contenir sa douleur. Ses bras et sa jambe droite sont meurtris, son visage est gravement touché. L'autre homme est brûlé au troisième degré. Les ambulanciers l'emmènent précipitamment dans la salle de premiers soins, où une autre équipe s'affaire. Un militaire coupe les vêtements du soldat, et Vitaliy Malanchuk, chirurgien, enroule un bandage compressif autour de la plaie noircie. « Vu son état, nous sommes à dix minutes près. Il faut tenter de sauver son bras » professe-t-il.À LIRE AUSSI : Le Donbass, de nouveau une pomme de discorde entre l'Ukraine et la Russie ?Des scènes comme celle-ci, le centre hospitalier de Kramatorsk en est chaque jour et chaque nuit le triste théâtre. Surtout depuis que la guerre s'est reconcentrée dans le Donbass. Bien sûr, quelques entractes d'espoir interrompent parfois le drame en cours. Ainsi, après des heures d'opération, le chirurgien a tenu promesse et sauvé la vie mais aussi le bras du militaire brûlé. Petrus, un soldat chargé...

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