08/09/2022 | Press release | Distributed by Public on 08/09/2022 09:02
« C'était une erreur » des services de renseignement. Ou encore : « Je n'étais pas au courant »… Pendant 6 minutes 40, ce lundi 8 août à 14h, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a pris la parole à la télévision pour s'adresser à la nation. Il a multiplié les expressions cherchant à le dédouaner dans l'affaire d'espionnage qui, depuis le 5 août, a pris les allures d'un « Watergate » à la grecque. Tous les signaux indiquent qu'elle touche jusqu'au sommet de l'État. Ce scandale n'est, en réalité, que la dernière secousse en date, et la plus importante, d'un séisme dont l'épicentre se trouve à Maximou, le palais du Premier ministre.À LIRE AUSSI : En Grèce, la presse sous surveillancePour le comprendre, il faut commencer par l'affaire la plus récente : celle des écoutes du chef du Mouvement socialiste panhellénique (Pasok), Nikos Androulakis. Le 26 juillet, il révèle que son téléphone a été ciblé par le logiciel espion Predator. Quatre médias ont particulièrement enquêté sur ce sujet : Inside Story, Reporters United, Efsyn et Solomon. Selon eux, le gouvernement dirigé par Kyriakos Mitsotakis a utilisé le logiciel Predator pour infiltrer le portable du leader social-démocrate....