United Nations General Assembly

07/29/2021 | Press release | Distributed by Public on 07/29/2021 13:23

Commission de consolidation de la paix

(Le résumé complet du communiqué sera disponible plus tard dans la journée.)

COMMISSION DE CONSOLIDATION DE LA PAIX, PÉRENISATION DE LA PAIX ET FONDS DE CONSOLIDATION DE LA PAIX

Pour l'examen de ces questions, l'Assemblée générale était saisie du Rapport de la quatorzième session de la Commission de consolidation de la paix (A/75/747-S/2020/139); et du Rapport du Secrétaire général sur le Fonds de consolidation de la paix (A/75/735).

En tant qu'ancien Président de la Commission de consolidation de la paix (CCP), M. BOB RAE a présenté le rapport annuel 2020 de la CCP. Il a précisé qu'au cours de sa quatorzième session, la Commission a tenu un total de 37 réunions, soit le nombre le plus élevé depuis sa création, et s'est engagée dans le soutien de 15 contextes spécifiques à des pays et régions, également un record. Il a fait état de nouveaux engagements régionaux avec l'Afrique centrale et les îles du Pacifique, et d'un engagement renouvelé à l'appui de la consolidation de la paix en Somalie et dans la région des Grands Lacs.

M. Rae a ajouté qu'au cours de la phase informelle de l'examen 2020 de l'architecture de consolidation de la paix, la CCP a convoqué une série de consultations thématiques ouvertes à tous les États Membres. Ces consultations ont porté sur la consolidation de la paix dans le contexte des transitions, le rôle des femmes dans la consolidation de la paix, l'engagement à l'échelle du système des Nations Unies, le renforcement des institutions, et les financements et partenariats pour la consolidation de la paix. La Commission a partagé les principales recommandations issues de ces consultations avec les Présidents de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité, ainsi qu'avec le Secrétaire général.

Presque tout ce travail a été effectué sur des plateformes virtuelles, a souligné M. Rae, en rappelant que la CCP a été le premier organe des Nations Unies à adapter ses méthodes de travail à la pandémie de COVID-19. La Commission a ainsi ajusté son programme de travail pour servir de plateforme d'échanges sur les moyens d'atténuer l'impact de cette crise sur le développement et la consolidation de la paix. Dans ce cadre, un espace a été créé pour que les dirigeants nationaux et régionaux dans des contextes de consolidation de la paix partagent leurs expériences et recherchent un soutien pour leurs efforts visant à « reconstruire en mieux ».

La CCP a également poursuivi ses efforts visant à améliorer la qualité de ses conseils à l'Assemblée générale et au Conseil de sécurité, tout en renforçant son rôle de passerelle entre les organes intergouvernementaux. Selon M. Rae, la Commission a fourni des avis au Conseil de sécurité à 12 reprises en 2020, en particulier sur le renouvellement des mandats du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), les effets humanitaires de la dégradation de l'environnement, l'impact de la COVID-19 sur les contextes de consolidation de la paix et les défis et opportunités de la consolidation de la paix dans la région du Sahel.

Au cours de la période considérée, qui a coïncidé avec le vingtième anniversaire de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité, la CCP a aussi intensifié ses efforts en faveur des femmes, de la paix de la sécurité, conformément à sa stratégie de genre. M. Rae a ainsi signalé que le nombre de femmes artisanes de la paix informant la Commission a augmenté l'an dernier, passant de 6 en 2019 à un record de 25 en 2020. En outre, a-t-il noté, la Commission a continué d'utiliser son rôle pour favoriser des partenariats avec les parties prenantes concernées, notamment les autorités nationales et les gouvernements locaux, les organisations régionales et sous-régionales, les représentants de la société civile, les institutions financières internationales, les entreprises du secteur privé, le monde universitaire et les groupes de réflexion. Enfin, a-t-il dit en conclusion, la CCP a constamment demandé des ressources adéquates, prévisibles et durables pour la consolidation de la paix, ce qui se justifie d'autant plus que la pandémie a exacerbé les inégalités et les vulnérabilités, singulièrement dans les zones touchées par les conflits.

M. MOHAMED EDREES, Président de la Commission de consolidation de la paix (CCP), a souligné à l'entame de son propos que son pays, l'Égypte, assume la présidence de la CCP alors que le monde reste aux prises avec les effets socioéconomiques déstabilisants de la pandémie de COVID-19. Il a rappelé qu'en prenant ses fonctions, il avait annoncé son intention d'axer sa présidence sur le renforcement des rôles consultatifs, de liaison et de convocation de la Commission, avec un accent particulier sur l'impact des actions menées sur les efforts nationaux. Pour atteindre cet objectif, il a dit avoir engagé les parties prenantes et partenaires à explorer toutes les voies possibles pour rendre les efforts collectifs de consolidation de la paix plus efficaces.

À cette aune, M. Edrees a annoncé qu'au premier semestre 2021, la CCP a renforcé son rôle de passerelle avec l'Assemblée générale, le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social (ECOSOC). La Commission a ainsi conseillé pour la première fois le Conseil de sécurité sur la région des Grands Lacs, l'Assemblée générale sur « les causes de conflit et la promotion d'une paix et d'un développement durables en Afrique » et le Conseil économique et social (ECOSOC) lors du forum politique de haut niveau. De plus, a-t-il ajouté, dans le cadre de ses efforts de promotion des partenariats, la CCP s'est associée à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et a rejoint son réseau « Commerce au service de la paix », qui vise à faciliter l'accession des pays touchés par un conflit à l'OMC. La Commission a également été informée, ce mois-ci, par le Fonds monétaire international (FMI) de sa nouvelle stratégie destinée à aider les pays touchés par des conflits à atteindre la stabilité macroéconomique.

À l'avenir, a indiqué M. Edrees, la CCP s'emploiera à renforcer son action de mobilisation des efforts de redressement post-pandémie. Elle entend également générer des contributions pour la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale sur le financement de la consolidation de la paix, qui doit avoir lieu à la prochaine session. Elle prévoit par ailleurs de faire progresser son rôle consultatif auprès du Conseil de sécurité, en particulier pendant le renouvellement du mandat des opérations de paix et les transitions vers et depuis différents types de formation.

Selon son Président, la CCP continuera d'autre part à promouvoir et à élargir les partenariats avec les organisations régionales et sous-régionales, ainsi qu'avec les institutions financières, en vue d'assurer plus d'efficacité et de cohérence dans les efforts de consolidation de la paix. À cet égard, a précisé M. Edrees, une attention particulière sera accordée au partenariat ONU-Union africaine (UA) pour la consolidation de la paix afin de soutenir l'UA dans ses efforts évolutifs de reconstruction et de développement post-conflit, ainsi que dans ses efforts de prévention.

Améliorer la cohérence et la performance globale du système des Nations Unies dans la consolidation de la paix restera également l'une des priorités de la CCP, de même que la promotion du rôle des femmes et des jeunes dans la consolidation de la paix. Enfin, M. Edrees a assuré que la Commission continuera à faire avancer les priorités de consolidation de la paix des États hôtes, y compris par le biais du renforcement des institutions aux niveaux national et local.

à suivre