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07/25/2021 | Press release | Distributed by Public on 07/26/2021 10:08

G20: le Secrétaire général énonce les éléments « cruciaux » du train de mesures attendu de la COP26 à Glasgow

On trouvera, ci-après, le texte de l'allocution du Secrétaire général de l'ONU, M. António Guterres, prononcée lors de la Réunion ministérielle du G20 sur l'environnement, le climat et l'énergie, aujourd'hui:

Le monde a urgemment besoin d'un engagement clair et sans équivoque de tous les pays du G20 en faveur de l'objectif de 1,5 degré de l'Accord de Paris. Cet objectif ne pourra être réalisé sans le leadership du G20. Un tel signal est désespérément attendu par les milliards de personnes qui sont déjà sur les lignes de front de la crise climatique ainsi que par les marchés, les investisseurs et le monde de l'industrie qui requièrent un certain degré de certitude quant au caractère inévitable d'un avenir à émission nulle et résilient au climat.

La science nous dit que pour concrétiser cette ambition, toujours réalisable, le monde doit parvenir à la neutralité carbone avant 2050 et réduire de 45% d'ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2010, les dangereuses émissions de gaz à effet de serre. Mais nous sommes loin d'être sur la bonne voie.

Moins de 100 jours avant la COP26, j'exhorte tous les leaders du G20 et les autres à s'engager en faveur d'un monde à émission nulle d'ici la moitié du siècle, à présenter des plans climatiques nationaux plus ambitieux pour 2030 et à mettre en œuvre des politiques et des actions concrètes conformes à un avenir à émission nulle, dont aucune nouvelle mine de charbon après 2021, la suppression des subventions aux combustibles fossiles et un accord sur un prix plancher international pour le carbone comme l'a proposé le FMI.

Le G7 et les autres pays développés doivent aussi offrir un train de mesures crédibles de solidarité pour aider les pays en développement, dont la réalisation de l'objectif consistant à mobiliser la somme de 100 milliards de dollars, un appui renforcé à l'adaptation et à la résilience représentant au moins 50% du financement total du climat et des banques publiques et multilatérales de développement dotées de portefeuilles pour le climat réellement alignés sur les besoins des pays en développement.

J'ai l'intention de saisir l'occasion de la prochaine session de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU pour amener les leaders à une compréhension politique de ces éléments cruciaux du train de mesures attendu de Glasgow.