SSP-VPOD - Syndicat des Services Publics

04/18/2024 | News release | Distributed by Public on 04/18/2024 08:19

Le SSP a déposé le référendum contre EFAS !

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« Si mes collègues et moi nous sommes opposé·e·s à EFAS, c'est parce que nous savons que cette révision conduirait à une nouvelle péjoration de nos conditions de travail et de la qualité de la prise en charge » souligne Friederike Flückiger, infirmière et présidente de la commission santé du SSP. « Nous sommes donc vraiment soulagé·e·s d'avoir réussi à tirer le frein à main pour tenter de stopper cette révision de la LAMal ».

Un sentiment partagé par Christian Dandrès, président du SSP, car cette révision représente un danger bien réel pour le système de santé publique. Elle modifie radicalement le mode de financement des soins, en transférant les responsabilités des cantons entre les mains des assurances-maladies, qui s'organiseraient en une institution unique et privée et géreraient 11 milliards de nos impôts en plus des milliards issus de nos primes. « Les caisses sont une partie du problème du système de santé, à cause de leur opacité, de leurs frais de fonctionnement et de leurs conflits d'intérêt permanents. Elles sont chargées de l'assurance de base tout en étant à la recherche de client·e·s pour leurs lucratives assurances complémentaires. Au lieu de réduire leur pouvoir, EFAS leur donne le contrôle sur tout le système », déclare Christian Dandrès.

« Avec EFAS, les pouvoirs publics se déchargent de leur devoir de garantir le financement des EMS et des soins à domicile », rappelle Natascha Wey, secrétaire générale du SSP.

Or compte tenu de la hausse de l'espérance de vie et de la démographie, ce changement de paradigme va à l'encontre des besoins de la population et induirait automatiquement une pression financière accrue sur les primes d'assurance-maladie, sur les conditions de travail et sur les prestations de soins aux résident·e·s et aux patient·e·s.

« Les personnes âgées vivant dans des établissements médico-sociaux sont un groupe de population vulnérable. Pour prendre soin d'elles, il faut disposer de ressources suffisantes. Avec EFAS, les résident·e·s sont considéré·e·s comme une source de profit pour les prestataires privés. Nous devons nous mobiliser contre cette logique !", affirme Natascha Wey.

Une vision partagée par Pierre-Yves Maillard, président de l'Union syndicale suisse, qui dénonce une révision de la LAMal qui ne ferait que dégrader le système de santé et augmenter les coûts, pour servir les intérêts lucratifs des acteurs privés. « Le but des lobbies du marché de la santé, c'est que l'Etat et la population paient et que les décisions de répartition des ressources échappent au contrôle démocratique. »

Le Syndicat des services publics, avec le soutien de sa faitière, l'USS, appelle la population à balayer cette réforme dans les urnes au moment du vote.