UN - United Nations

01/27/2023 | Press release | Distributed by Public on 01/27/2023 17:03

Le Comité des ONG recommande le statut consultatif spécial pour 210 organisations et prend note de 546 rapports quadriennaux

Le Comité des ONG recommande le statut consultatif spécial pour 210 organisations et prend note de 546 rapports quadriennaux

Le Comité chargé des ONG a achevé cet après-midi la première semaine de sa session de 2023 et recommandé, depuis lundi dernier, l'octroi du statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) pour 210 organisations. Il a reporté sa décision sur 309 ONG, en attendant les réponses aux questions soulevées par ses membres.

Le statut consultatif spécial, qui est octroyé aux ONG travaillant dans un domaine spécifique, permet à ces dernières de soumettre des communications écrites et des pétitions à l'ECOSOC.

Composé de 19 membres, le Comité des ONG peut aussi recommander deux autres statuts consultatifs auprès de l'ECOSOC: le statut consultatif général et l'inscription sur la Liste. Le premier statut est réservé aux grandes ONG internationales dont les domaines d'action et de travail couvrent la majorité des points contenus dans l'agenda de l'ECOSOC et de ses organes subsidiaires. Ces ONG sont habilitées à soumettre au Conseil des communications écrites et des pétitions, et à proposer l'inscription de points à l'ordre du jour. La Liste va aux ONG qui ont tendance à travailler d'une manière plus technique et/ou restreinte. Elles ne peuvent soumettre au Conseil que des communications écrites.

Le Comité a aussi pris note aujourd'hui des rapports quadriennaux de 546 ONG et reporté sa décision sur ceux d'Amnesty International (Royaume-Unis), de Human Rights Watch (États-Unis) et de 32 autres organisations. À la première, Cuba a demandé de décrire les activités qu'elle a menées dans la ville de Mexico, entre 2012 et 2015, et de citer les pays d'Amérique latine dans lesquels elle a opéré. La deuxième ONG a été priée, toujours par Cuba, d'apporter des détails sur les activités menées, en collaboration avec les entités des Nations Unies, entre 2013 et 2016.

Le Comité, qui a également pris note des demandes de changement de nom présentées par 10 organisations, poursuivra ses travaux, lundi 30 janvier, à partir de 10 heures.

EXAMEN DES RAPPORTS QUADRIENNAUX DES ONG DOTÉES DE STATUT CONSULTATIF AUPRÈS DE L'ECOSOC

La Chine a demandé à Aman Center for human Rights Studies (Jordanie) de lui remettre ses rapports sur les droits de l'homme et à Asia Pacific Forum on Women, Law and Development (Thaïlande) de fournir des détails sur les manifestations que l'ONG a organisées entre 2018 et 2021. L'Arménie a voulu que Eşit Haklar İçin İzleme Derneği (Türkiye) communique des informations sur les bourses offertes par le Gouvernement en précisant les projets concernés.

Cette délégation a prié la Federation of Western Thrace Turks in Europe (Allemagne) de fournir des informations sur son personnel, son bureau ouvert à Athènes et ses activités. La Chine a demandé à Global Voices (Australie) si l'ONG reçoit de l'argent du Gouvernement pour son programme de bourses. Est-ce que ce programme contribue au travail de l'ECOSOC? a-t-elle demandé. L'Arménie a voulu que The Human Resource Development Foundation (Türkiye) communique des informations (nombre de personnels et coût) sur les huit centres qui fournissent un soutien psychosocial aux réfugiés.

Comment Il Cenacolo (Italie) compte faire pour en finir avec la faim et la pauvreté? a interrogé Cuba. L'Arménie a prié l'International Blue Crescent Relief and Development Foundation (Suisse) de préciser le montant de l'aide financière offerte par le Gouvernement ainsi que son affectation. L'Arménie a aussi exigé de l'International Eurasia Press Info (Azerbaïdjan) des informations sur ses activités relatives à la paix et au dialogue, en demandant également la liste de ses publications.

La Chine a demandé à l'International Justice Resource Center, Inc. (États-Unis) des détails sur un programme de stérilisation et a voulu connaître les pays dans lesquels il est mené. Korea Freedom Federation (République de Corée) a été priée par la Chine d'expliquer la nature de son projet de lutte contre la pauvreté ainsi que de donner la liste de ses partenaires locaux et étrangers. Konrad Adenaur Stiftung (Allemagne) devra fournir à Cuba des informations sur ses bureaux en Amérique latine et les Caraïbes, en particulier sur leurs activités.

L'Arménie a demandé à National Assembly of Youth Organizations of the Republic of Azerbaijan (NaYORA) (Azerbaïdjan) le montant du financement apporté par le Gouvernement et a voulu connaître les projets menés sans le soutien d'aucun gouvernement. Turkiye Kadin Girisimciler Dernegi (Türkiye) devra donner à l'Arménie des informations sur les financements étrangers et les projets financés par ces fonds. La Chine a demandé à The World Justice Project (États-Unis) des détails sur ses activités relatives à l'état de droit.

La Chine a ensuite voulu que US Committee for Human Rights in North Korea (États-Unis) fournisse la liste de ses contributions pour prévenir et lutter contre la COVID-19 en République populaire démocratique de Corée, demandant en outre à connaître l'origine de ses fonds. Que fait United Nations Watch (Suisse) pour promouvoir la Charte des Nations Unies? a interrogé Cuba.

La Chine a demandé une liste des directrices et directeurs d'Academic Council on the United Nations System. Cuba a voulu des précisions sur les activités d'Amnesty International (Royaume-Uni) à Mexico dans les années 2012 à 2015. Pour les années 2016 à 2019, elle a demandé dans quels pays d'Amérique latine elle a opéré.

La Chine a posé la même question à CIVICUS - World Alliance for Citizen Participation (Suisse).

L'Arménie a quant à elle prié la Federation of Western Thrace Turks in Europe (Allemagne) de fournir des précisions sur la composition de son conseil d'administration.

La Chine a réclamé des détails sur les méthodes de Front Line, The International Foundation for the Protection of Human Rights Defenders (Irlande) pour garantir l'exactitude de ses données.

La Türkiye a demandé à Fundacion Pro Humanae Vitae (Argentine) des précisions sur les participants à ses programmes.

Cuba a voulu des détails sur les activités que Human Rights Watch (États-Unis) a menées en Amérique latine de 2009 à 2012, en collaboration avec des entités onusiennes. Pour les années 2013 à 2016, Cuba s'est interrogée sur les critères utilisés pour déterminer les pays dans lesquels l'ONG décide d'opérer. Pour les années 2017 à 2020, Cuba a demandé des détails sur le financement du groupe ad hoc sur la pandémie de COVID-19 que cette ONG a mis sur pied.

La Chine a souhaité en savoir plus sur les données utilisées par International Bar Association (Royaume-Uni) pour la rédaction de son rapport sur le harcèlement sexuel dans la profession.

La Chine a voulu savoir si Islamic Relief USA (États-Unis) est financé par le Gouvernement des États-Unis.

La Türkiye a souhaité en connaître plus sur les partenariats de Lawyers for Lawyers.

La Türkiye a demandé des informations supplémentaires sur les activités de renforcement des capacités d'Omega Research Foundation Limited.

Cuba a demandé des précisions sur les activités d'Open Society Institute.

La Türkiye a prié The RINJ Foundation (Canada) de préciser la nature de sa coopération avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette même délégation a invité The Smile of the Child (Grèce) à faire de même, s'agissant de sa coopération avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Changements de nom

Le Comité a ensuite approuvé la liste des ONG ayant demandé un changement de nom puis tenu son dialogue interactif avec Mwatana Organization for Human Right (Yémen), qui sollicite l'octroi du statut consultatif spécial.

L'ONG a indiqué qu'elle travaille de manière impartiale et transparente et qu'elle présente régulièrement des rapports aux bailleurs de fonds. Quels sont les noms et les nationalités des membres du conseil d'administration, a demandé Bahreïn, tandis que le Pakistan se demandait si les bailleurs de fonds assignent à l'ONG une liste de priorités.

Nous fixons nous-mêmes nos priorités et les communiquons aux bailleurs de fonds, a répondu l'ONG. Si un bailleur de fonds ne soutient pas une de ces priorités, nous sollicitons un autre donateur. Nous ne travaillons pas avec les parties au conflit au Yémen, a encore précisé l'ONG.